Samedi 5 août 2006 à 0:23

Play List (Summer 2006)

X01.   Fu Man Chu . Demond Dekker
X02.   Bottle Living . Dave Gaham
X03.  The Idea Of Growing Old . The Features
X04.   If You Don't Get What You Want . Deus
X05.   Fall . Devendra Banhart
X06.   Also Rain . French Kicks
X07.   Just You And Me Dancing . Moloko
X08.   Out Of Time . Blur
X09.   La sentinelle . Luke
X10.   The Real Thing . Grand Drive
X11.   Forget Her . Jasper Steverlinck (Oh oui ! Quelle voix !)
X12.   Sortez Dehors . Hyperclean
X13.   La Vie à Deux . Elista
X14.   My Place In The Hills . Ryan Lindsey
X15.   Time . Ilene Barnes
X16.   Cuddly Toy . The Bicycles
X17.   When The Tigers Broke Free . Pink Floyd (LE morceau pas dans The Wall mais dans le film !)
X18.   Lollipop . Ben Kweller


essayez, vous verrez !!!
[Le type qui a inventé l'océan, les plages, la beauté des filles et la musique, il a gagné tout mon respect !]

Vendredi 4 août 2006 à 23:44


XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXJe me tartine de sourire le matin. Café noir fumant dans le bol blanc, immaculé, tartines grillées, yaourt nature, compote d'abricots (oui, je m'amaigris volontairement. Bientôt la dixième étape de ma descente au bien-être), télévision. Le choix est cornélien à cette heure-ci : bétifier devant le TéléAchat ou les dessins animés ? Plus le droit d'être adulte le matin ! Et les chomeurs alors ?

XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXDepuis quelques temps, je sens que tout peut s'arranger. Comme toujours (enfin depuis que j'ai compris ce truc) j'ai refusé l'angoisse de l'avenir, j'ai vécu avec la certitude que la vie allait encore faire son travail et voilà que cette grosse feignasse s'y met enfin. Les différents éléments de mon puzzle personnel se remettent en place. Je n'en dis pas plus, juste que ça commence à bouger dans le bon sens. A moins que la feignasse qui s'occupe à ses heures de mon parcours personnel décide de prendre du bon temps loin du bureau. Elle est assez dilettante…

XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXJe lis les quelques blogs le bol à la main. Cela fait presque partie du petit-déjeuner, une autre nourriture. Des aventures personnelles ou des regards sur le monde. Du désir des ventres et du désir des cœurs, de l'humain dans toutes les tailles et toutes les couleurs (internet, c'est vraiment comme un grand souk, non ? Dommage, il manque encore les odeurs…), du désir de langage surtout, c'est bon signe ! Quelques échanges possibles, pour d'autres de la patience sera nécessaire, rien de grave.

XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXMon crâne se souvient d'hier soir. Ma tête seule a pris du poids, mon corps n'est pas encore au courant et semble s'en apercevoir par intermittence. 13h09, je rallume le cathodique sur "la chaîne la plus proche du zéro®", j'entends : "prendre des dispositions pour éviter cette destruction". Je me dis, tiens, il reste un peu de Liban sur pied ? Je regarde le reportage en espérant qu'on me parle d'un grand mouvement international de citoyens qui, main dans la main, marcheraient vers le Liban pour en sauvegarder quelques richesses historiques. Je rêve d'Espagne et de Brigades Internationales, de citoyens citoyennant… [Je suis un utopiste naïf, c'est grave docteur ?]. Il s'agissait en fait d'une grande barraque du Calaisis, appelé Château par les locaux, à moitié détruit déjà par les pelles mécaniques (je vous jure, le bâtiment est encore debout, comme intact et le reste a disparu. Les murs sur la gauche font comme des lambeaux de plâtres encore aspirés dans l'air par le désespoir de la séparation…). Il s'agirait de s'émouvoir de la disparition dudit, au nom du tourisme calaisien, de s'offusquer du mépris dédaigneux des promoteurs (oh un courageux reportage sur la chaîne de Bouygues ! Ça frôle l'impertinence ! Résistance, quand tu nous tiens !). 13h09, je vérifie l'heure ! Rien de plus important à cette heure-ci sur la chaîne des Oui-Oui, j'éteins.

XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXJ'apprends la mort de Pierre Vidal-Naquet que me fit découvrir Daniel Mermet (si on mesurait l'audience en fonction du degré d'ouverture au monde, de chatouillis de l'imaginaire, Daniel, il serait number One à vie !). Dans cet esprit, je me dis que c'est encore un coup des négationnistes (deux haines à ce mot !) grecs !


[Un peu de poésie pour terminer la journée :
Contre vos reins mobiles
Mes doigts fébriles
Pendant que nous dansâmes
Il était tard, Madame
Et j'étais tout autant fourbu
Que je devins ému
Quand vous m'avez dit "tu"

et voilà, l'travail !]

Jeudi 3 août 2006 à 16:28



J'ai trouvé la solution à tous mes problèmes ! Merci à XxXxXx (qui est un Dame !) de m'avoir aidé à y voir clair ! Je me suicide dès ce soir !

Cela dit, je défends mon honneur : j'en suis pas au point d'avoir
un PC tout-pourri ! Je suis sur Mac !!! :-)))



Vous vouliez vraiment un sondage ? Alors OK !

XXXXXL'article de XxXxXx est :
XXXXXXX[1] Un acte de pure méchanceté
XXXXXXX[2] Du rabattage pour son père qui est croque-mort
XXXXXXX[3] De la bêtise enfantine
XXXXXXX[4] Un vrai conseil d'amie qu'il me faut suivre ?

Catégorie : allons, allons, ce ne sont que des mots !


Je parie que dans la journée, au pire demain,
elle va effacer ça ou essayer de dire
que c'est de l'humour !!! On parie ?

J'ai gagné mon pari !!!

Mercredi 2 août 2006 à 22:27

Je voudrais pas crever
XAvant d'avoir connu
XXLes chiens noirs du Mexique
XXXQui dorment sans rêver
XXXXLes singes à cul nu
XXXXXDévoreurs de tropiques
XXXXXXLes araignées d'argent
XXXXXXXAu nid truffé de bulles

Je voudrais pas crever
XSans savoir si la lune
XXSous son faux air de thune
XXXA un coté pointu
XXXXSi le soleil est froid
XXXXXSi les quatre saisons
XXXXXXNe sont vraiment que quatre
XXXXXXXSans avoir essayé
XXXXXXXXDe porter une robe
XXXXXXXXXSur les grands boulevards
XXXXXXXXXXSans avoir regardé
XXXXXXXXXXXDans un regard d'égout
XXXXXXXXXXXXSans avoir mis mon zobe
XXXXXXXXXXXXXDans des coinstots bizarres

Je voudrais pas finir
XSans connaître la è   p    r      e
XXOu les sept maladies
XXXQu'on attrape là-bas
XXXXLe bon ni le mauvais
XXXXXNe me feraient de peine
XXXXXXSi si si je savais
XXXXXXXQue j'en aurai l'étrenne

Et il y a z'aussi
XTout ce que je connais
XXTout ce que j'apprécie
XXXQue je sais qui me plaît
XXXXLe fond vert de la mer
XXXXXOù valsent les brins d'algues
XXXXXXsur le sable ondulé
XXXXXXXL'herbe grillée de juin
XXXXXXXXLa terre qui craquelle
XXXXXXXXXL'odeur des conifères
XXXXXXXXXEt les baisers de celle
XXXXXXXXXXQue ceci que cela
XXXXXXXXXXXLa belle que voilà
XXXXXXXXXXXXMon Ourson, l'Ursula

Je voudrais pas crever
XAvant d'avoir usé
XXSa bouche avec ma bouche
XXXSon corps avec mes mains
XXXXLe reste avec mes yeux
XXXXXJ'en dis pas plus faut bien
XXXXXXRester révérencieux
   
Je voudrais pas mourir
XSans qu'on ait inventé
XXLes roses éternelles
XXXLa journée de deux heures
XXXXLa mer à la montagne
XXXXXLa montagne à la mer
XXXXXXLa fin de la douleur
XXXXXXXLes journaux en couleur
XXXXXXXXTous les enfants contents
XXXXXXXXXEt tant de trucs encore
XXXXXXXXXXQui dorment dans les crânes
XXXXXXXXXXXDes géniaux ingénieurs
XXXXXXXXXXXXDes jardiniers joviaux
XXXXXXXXXXXXXDes soucieux socialistes
XXXXXXXXXXXXXXDes urbains urbanistes
XXXXXXXXXXXXXXXEt des pensifs penseurs
XXXXXXXXXXXXXXXXTant de choses à voir
XXXXXXXXXXXXXXXXXA voir et à z-entendre
XXXXXXXXXXXXXXXX

Mercredi 2 août 2006 à 10:07


XXXXXXXXXXXXXXXXX
Le femme au cœur de glace est venue cette nuit.
J'ai choisi pour la ramener à mon domicile de marcher à travers bois, de contourner cette ville américaine où avait lieu je ne sais quelle festivité. Il y avait une hyène sur le chemin que j'ai chassée à coup de pierre. L'animal, heurté à la hanche, s'est soudain arrêté, plié en deux (son corps formait alors un U presque parfait !) et s'est mis à se lécher. Tout en plongeant son long museau grisâtre et denté, dont sortait une langue écœurante de rose, il émettait de petits cris plaintifs qui, entendus de loin, pouvait être pris pour le babil d'un bébé humain. Plus loin, quelques poules n'ont guère opposé de résistance.

XXXXXXXXXXXXXXXXX
Quand nous nous sommes retrouvés
tous les deux au
sein de l'habitat et qu'il fut évident qu'elle désirait qu'arrivent des choses de l'ordre de l'intime, je ne savais pas si je devais pardonner les épisodes précédents, passer l'éponge et, en quelque sorte, repartir directement des derniers pointillés. Je me demandais surtout quel était le poids de ce pardon que j'édifiais pour moi-même et si j'aurais la force de le porter. Mon corps possède sa propre mémoire (les dépendances du château sont cachées par les arbres du parc, on y vit en toute discrétion) et il avait déjà retrouvé en lui-même la grâce hallucinée des ébats antérieurs. Je m'apprêtais à nouveau à jeter ma fierté avec l'eau du désir quand je me suis réveillé tremblant...

XXXXXXXXXXXXXXXXX
OoOh comme il est étrange le sentiment
enfoui dans l'inconscient. Jusqu'où vont les racines des arbres auprès desquels on prend le frais ? La terre profonde qui les accueille, l'équilibre biologique qui s'y crée. L'écologie des sentiments, l'interaction des nématodes de la pensée…



>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>  [à suivre…]



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