Mardi 15 août 2006 à 0:03

XXXXXXXXXXXXNous vivons dans un monde où la confiance devient une chose rare et je ne vais pas pouvoir aller à Biarritz. C'est ça qui est drôle !
XXXXXXXXXXXXEn ce moment, je suis coincé entre les dettes d'une amie qui ne rembourse pas ce que j'ai emprunté pour elle par confiance et la facture d'un avocat qui pense plus à encaisser les chèques qu'à me défendre (A Toulouse, ne faites jamais confiance à un avocat qui porte un nom de croisière, je vous le conseille !).
XXXXXXXXXXXXEn juin, j'ai réussi à aller à Bruxelles en train pour 90 euros. Mais bizarrement, pour me rendre à Biarritz (qui n'est qu'à 3h30 d'ici par l'autoroute quand on a une voiture !), la Sncf nous fout le billet à 75 euros !!! Allez comprendre ! Il me semblait que l'on payait au kilomètre, mais bon…
XXXXXXXXXXXXPourquoi veux-je aller à Biarritz ? Pas du tout pour me dorer la pilule ! Il se trouve simplement que, emporté une fois de plus par un élan de confiance, je lui ai parlé de mon projet et qu'il faudrait qu'on se rencontre. Et qu'à la fin du mois, il laisse sa région verdoyante pour descendre dans le Sud-Ouest (tu vas voir, ici les pelouses sont sèches !).
XXXXXXXXXXXXDonc, la rencontre, ce ne sera pas pour cette fois. J'espère que c'est pour bientôt parce qu'il a l'air vraiment digne de confiance et intéressé par cette idée.

[La vie est une belle salope généreuse : elle vous tend les bras
et quand vous vous lancez, elle fait un pas en arrière.
Ça n'est pas grave, je fais les roulés-boulés comme personne !]


Ceci est un article sur ma vraie vie ! Je vais finir par faire un vrai blog, moi :-]

Lundi 14 août 2006 à 0:13



[…]
Le moteur de recherche d'Ixquick permet à l'utilisateur de lancer une recherche à partir de 12 des meilleurs moteurs de manière simultanée, technique connue sous le nom : méta recherche. Cependant, Ixquick ne partage pas les données personnelles des utilisateurs avec les moteurs de recherche. En outre, à partir de cette semaine, Ixquick va effacer de ses fichiers journaliers les adresses IP des utilisateurs ainsi que les paramètres uniques d'identification.

«De la sorte, tout internaute pourra utiliser Ixquick en accédant à la série des meilleurs moteurs de recherche sans exposer aucunement sa vie privée», […]

Extrait du communiqué de presse "ixquick élimine Big Brother" du 13 juin 2006.

Ceci n'est pas une pub, c'est un conseil !  (en plus, c'est européen et pas américain !!!)

Dimanche 13 août 2006 à 10:27

. Quand je lui caresse le dos.
. Quand je lui sers ses bouchées en sauce et qu'il me regarde de ses grands yeux félins.
. Quand il fait un peu froid et qu'il profite de ma station prolongée en position assise devant le XXXtube cathodique pour se cercler sur mes genoux en ronronnant ?
. Quand il est là, tout simplement.
. L'hiver dans la chambre peu chauffée, quand de son nez froid contre mon bras, il me XXXdemande avec douceur à se glisser sous ma couette, contre ma peau.
. Quand il trouve n'importe quoi d'imprévu pour en faire un jeu.
. Quand il rentre par la fenêtre avec le corps encore chaud d'un lézard dans la gueule et qu'il XXXne comprend pas pourquoi je le jette dans les toilettes son beau cadeau de grand chasseur.


Je passe des heures à essayer de le décoder.
Je m'absorbe totallement dans cette tache : découvrir ses pensées.
J'essaie, parce que j'aime mon chat, de comprendre ses sentiments !


XXXXXXXXXXXXXVous le voyez bien que c'est en vain, non ?



[En réalité, j'apprécie les sentiments qu'il fait naître en moi,
je les comprends, les ressens et je sais que sa présence me fait du bien.
Qu'ai-je besoin d'autre dans ma félicité ?]


Dimanche 13 août 2006 à 1:28

C'est quand le type s'élance qu'il fait un petit saut sur place. Ensuite, il court en grandes enjambées dans sa tenue de Cosmos 1999 mais avec des pubs et des autocollants dessus. Il accélère et il prend un air vraiment sérieux, serrant les dents et tirant sur les bras comme si l'air offrait des poignées à saisir. Pendant qu'il en est là, en arrière plan, tu vois un groupe de fille qui elles aussi courent mais en rond autour du stade. Elles vont beaucoup moins vite, c'est visible, mais comme elles sont plus nombreuses, peut-être qu'elles doivent faire plus attention. Et lui, il essaie encore d'accélerer mais il commence à relever la tête et à regarder devant lui. Et c'est là qu'il se rend compte : ils ont déplacé le bac à sable. Il y a la ligne là, le trait qu'il ne faut jamais dépasser mais le sable est beaucoup trop loin ! Tu sens qu'il hésite un peu. Il court toujours mais il y a comme un  léger ralentissement, ses pas se font légèrement plus courts. Quand il arrive à la marque, il pose son pied juste bien comme il faut, ni trop loin ni trop près. Il y a des hommes tout autour qui sont là juste pour vérifier qu'il ne dépasse pas cette ligne ! Un homme qui regarde et un autre qui lève le drapeau. Ils créent des emplois en Suède !!! Et l'autre, il s'élance dans les airs. Comme le sable est beaucoup plus loin, il fait exactement comme s'il sautait. Il est invité ici, il a été bien reçu, il ne veut vexer aucun de ses hôtes. Alors, pour que personne ne constate l'erreur des organisateurs, il prend un air normal de sportif et il  s.a.u.t.e pour retomber sur le premier pied en faisant des grands gestes avec les bras afin de détourner encore plus l'attention, puis il r.e.b.on.d.i.t sur l'autre pied en créant de nouvelles grimaces avec son visage en plein effort et enfin, il retombe dans le sable !
Et tout l'après-midi, ils ont fait ça ! Il n'y a pas eu un seul organisateur qui ait osé faire remarquer que ce serait quand même plus logique de rapprocher le bac à sable !

[J'ai entendu ça et ça rejoint ma vie personnelle :
«La polonaise a pris une perche trop dure, ça l'empêche de sauter»
Je me dis, tiens, bien fait pour elle !!!]

Vendredi 11 août 2006 à 15:57

L'amour en rose




La lumière où elle s'étend
Empêche l'écoulement de l'astre
Comme la peau des prunes
Peut contenir ma soif

L'été qu'en son regard
Elle porte
Tandis que dans leur nid
Ses yeux
Parmi les pétales de cils
Me lancent des nacelles

Ce qui émane de sa féminité
M'enrôle,
Exacerbe ma tectonique
Et libère mes nuages

Je quitte à pas feutrés mes autoroutes
Je délaisse mon train-train
La rectitude des essieux
Pour des chemins de traverse
Où s'écartelle un arc-en-ciel
Unijambiste

Frémissement des landes escarpées
Sa peau s'incurve à mes baisers
Je m'étends bien au delà de mes limites
La mécanique du désir se met en branle
Petit ressorts de mes anguilles
Au temps infini de ses bras

Calligraphie de l'épiderme
Où se rejoignent nos désirs
Pulpe des doigts
Chacun, chacune
Tandis qu'aux chambres secrètes
Soudain s'éveillent la multitude
De nos petites bêtes
Pour le départ des transhumances.

Humaine beauté des déesses
Délice à la surface des miroirs
Où mon souffle dévoile
Le lent parcours des régates
Je la navigue,
Je l'extrapole
............... La nudifie
Dans les reflux

Au rythme lent de ses marées
Je réinvente le ressac*
La mer saline qui se retire
Compose le chant du sable

Elle énumère un alphabet
Dans une autre langue que la mienne
J'apprends l'idiome des broussailles
A mon tour, je babille
Dans le plus simple appareil

Je murmure à son oreille
Le brouhaha du bout des plaines
Par où arrivent mes chevaux

Grand feu de nos cahiers
Incendie du langage
Tel qu'il fut
Abolition de la comptine
De toutes les comptines
Tant que le loup y sera
Permission de démolir
Les bâtiments qui nous connurent

J'invente l'architecture
Octogonale
Elle crée des nasses
Sensitives
Qu'elle tresse avec ses doigts
Surnuméraires

Ce qui émane de sa féminité
Qui me couronne d'acuité
Sur le pourtour des épines
Où je salive mon ouvrage

Elle me nomme dans la nuit
Oublieuse de son rang
Mon patronyme suscité
Elle le ponctue,
Le réitère a l'envi

Le tissu pourpre du plaisir
Où tout se fige
Eternellement
Suspend ses lèvres
Désunies.

Quelque chose au lointain
Mêlé aux brumes de chaleur
Se met en route
Du coin de l'oeil, on aperçoit
Parmi les feuilles et les ramures
L'âme d'un arbre en mouvement

Intime union des racines
La main aux doigts remplis de terre
Malaxe la lourde argile
Gorgée de vie
Plongée secrète de nos coeurs
Où rebondissent les échos
Gravés à même la pierre
Par les anciens energumènes

Ce qui émane de sa féminité
Est comme un dé lancé dans l'herbe
Et qui m'amène au mouvement
Involontaire de mes lucioles…

____________________________ ( ¨ )


*Variante : ”Je réinvente le ressac des filles“
Mais je ne suis pas très sûr de la valeur
phonétique de ce vers !!!

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