XXXXXXXXXXVous n'en avez pas marre vous, de toutes ces séries policières à la télévision ? Le commissaire Brisard qui poursuit les mauvaises odeurs, le professeur Foldingue, passionné de science depuis la petite enfance, qui à partir d'un simple fragment de mégot arrive à comprendre l'univers tout entier. Ils sont passés où les ripoux, les tontons flingueurs, les graisseux, les casseurs de coffres-forts que même jusqu'à la fin tu es certain qu'ils ne vont pas y arriver. La juge qui, quand tu pètes de travers, c'est le seul «de travers» qui l'intéresse, l'instituteur à l'ancienne qui a le temps pour, non seulement s'entretenir calmement avec les parents de chacun de ses vingt-deux élèves, mais aussi pour sortir un petit être fragile des grandes griffes tordues du destin (c'est d'un lyrisme ce texte !). Ils sont passés où les ras-du-front à qui on confiait l'armoire normande pour la descendre discrètement du septième étage, les malfrats, les escrocs, les aigrefins (dans le Robert, comme synonymes : capitaine d'industrie, j'vous jure !), les fieffés filous, les pirates, les héros de la vraie vie. Elles sont où les putes ? Pas les dépressives de chez Delarue, les misérables (perdues au point d'aller chez Delarue. Grave dépression, en effet !), pas celles qui souffrent, non, les pros. Celles pour qui c'est un métier. La Jocelyne, sa vie, son œuvre, on pourrait en faire des épisodes. (Son petit rituel pour glisser les billets contre sa cuisse, sous le bas). Pas les fausses qu'on voit dans la télé, non, les véritables. De la vraie catin de chez catin. Ce mot a quelque chose de noble, n'est ce pas ? Du genre pas offusquant.
Je suis catin chez Cartier,
On s'fait pas chi-er,
On baiaiaise
/ / /
Chez Cartier j'suis catin,
bin oui j'suis une putain,
ton pè-è-è-èze
(petite chanson, tzimm, boumm)
XXXXXXXXXXJe réfléchissais (comme quoi !) que, quand même, dans toutes les séries américaine, c'est une histoire de sécurité. En tout cas, depuis pas mal de temps. Bizarre. Je me demande s'ils ne deviendraient pas un peu craintif, limite poule mouillée, les ricains, mouaih…
Je suis catin chez Cartier,
On s'fait pas chi-er,
On baiaiaise
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Chez Cartier j'suis catin,
bin oui j'suis une putain,
ton pè-è-è-èze
(petite chanson, tzimm, boumm)
XXXXXXXXXXJe réfléchissais (comme quoi !) que, quand même, dans toutes les séries américaine, c'est une histoire de sécurité. En tout cas, depuis pas mal de temps. Bizarre. Je me demande s'ils ne deviendraient pas un peu craintif, limite poule mouillée, les ricains, mouaih…
[Ils arrivent près du groupe autour du feu.
Ils ne se comprennent pas. Deux tribus différentes.
Les uns portent des peaux d'animaux morts et savent faire le feu.
Les autres sont trois. Ils veulent faire partie du groupe des uns.
Deux hommes et une femme.
Le premier hommes offre son collier de dents. L'hôte fait une moue pour dire :
«ouaih bin pour ce prix-là, je peux en avoir dix mille demain matin,
direct de Chine, mon gars, alors fait un effort !» en jetant un coup d'œil sur le trio.
L'autre homme offre alors son collier de pierres qui brillent.
L'un le regarde, l'observe, le zieute, l'olfacte un petit peu puis fait non avec la tête,
en jetant un regard circulaire sur la triplette.
_C'est ta femme ? dit-il désignant la elle avec eux.
_Elle ? Oh non, j'la connais à peine, un p'tit coup de temps en temps…
_Je…je peux ? dit le un déjà réjoui
_Oui, oui, te gènes pas. Vous n'avez pas encore inventé l'échangisme, ici ?
_L'échanchisme ? interroge-t-il la bouche déjà pleine
_Oh laisse, je t'expliquerais, ça va te plaire.
_Euh… Je peux ? Le collier, je peux le reprendre ?]
Ils ne se comprennent pas. Deux tribus différentes.
Les uns portent des peaux d'animaux morts et savent faire le feu.
Les autres sont trois. Ils veulent faire partie du groupe des uns.
Deux hommes et une femme.
Le premier hommes offre son collier de dents. L'hôte fait une moue pour dire :
«ouaih bin pour ce prix-là, je peux en avoir dix mille demain matin,
direct de Chine, mon gars, alors fait un effort !» en jetant un coup d'œil sur le trio.
L'autre homme offre alors son collier de pierres qui brillent.
L'un le regarde, l'observe, le zieute, l'olfacte un petit peu puis fait non avec la tête,
en jetant un regard circulaire sur la triplette.
_C'est ta femme ? dit-il désignant la elle avec eux.
_Elle ? Oh non, j'la connais à peine, un p'tit coup de temps en temps…
_Je…je peux ? dit le un déjà réjoui
_Oui, oui, te gènes pas. Vous n'avez pas encore inventé l'échangisme, ici ?
_L'échanchisme ? interroge-t-il la bouche déjà pleine
_Oh laisse, je t'expliquerais, ça va te plaire.
_Euh… Je peux ? Le collier, je peux le reprendre ?]