Samedi 9 septembre 2006 à 1:09

XXXXXXXXXOn est vingt-cinq nains sur un bateau. Une barque, pas un paquebot. XEn matière de navire transatlantique, on a cessé les expériences [Trop de glaçons dans les boissons, Xc'est ça que tu te dis pendant que tu comprends que ça n'est pas QUE dans ta tête, l'orchestre s'est réellement remis à jouer]. XVingt-cinq à se regarder en chien de faïence, de Mayence, cé-ki-ki-va-ni-ké-les-zotres ? XChacun la couverture à soi. Combien je gagne ? Commerce minable, europe des petites Xboutiques.
XCitez moi trois grands projets européens ?
XIndiquez-moi un fait récent qui démontre l'existence politique de l'entité «Europe» sur la scène internationale ?

X
XXXXXXXX
On passe la balai, on ramasse les morceaux, on ferme la porte en Xsortant, on fait le guet, le poireau, on nous enfinule comme on donne au petit nouveau la Xsale corvée inutile, ça ne fait de mal à personne et ça occupe. Et puis des p'tits nouveaux, on Xn'en veut plus ! Déjà que les derniers entrés, c'est toute une histoire. Nos nouveaux amis Xeuropéens veulent venir travailler chez nous alors qu'ils ne sont même pas français ! On Xn'est vraiment plus chez soi ! Sous prétexte qu'on enlève les frontières qui ralentissent les Xcamions Carrefour® et consorts, ces cons-là voudraient venir bosser chez nous ! Mais Xestime-toi heureux d'y avoir un droit d'entrée chez Auchan® and Co, c'est de la civilisation, Xça ! C'est pas votre communisme à la noix qui aurait pu vous apporter tout ce bonheur !
XXXXXXXXXTous sur la même coque de noix [ou l'art d'éviter la répétition. Il me reste vaisseaux à Xcaser !] mais chacun à ramer vers ses côtes, ça tourne en rond, vous voyez bien ! A chacun son XEurope, à chacun sa cagnotte.  Les français veulent être les mieux placés du continent. Les Xanglais ne le supportent pas.  L'Irlande, tant qu'il s'agit de déplaire aux Britaniques, n'est Xpas en reste. Chacun sa petite morale portative et modifiable à souhait. Chacun sa Xdéfinition.
XXXXXXXXXPourquoi n'y a-t-il aucun grand studio du cinéma européen ? XHollywood, si on parle ratio de rentabilité, ça marche que je sache ! Et les logiciels, on ne Xsait pas les faire ou quoi ? Pourquoi on a aussi peu d'ambitions ? Comment voulez-vous Xqu'on se sente européens, unis, ensemble ? Que l'on soit fier de cette Europe. Un truc qui Xserait à nous, c'est possible ? Je suis né en Europe, dans une région autrefois française.
XXXXXXXXXSupprimons l'État, élisons de vrais députés européens, non-soumis aux Xdiktats des Commissions d'Experts rétribués en bonne parole par des Lobbyistes de moins Xen moins discrets. Je suis de Toulouse, région Midi-Pyrénées, située en Europe. Cessons Xnos vieilles lanternes nationalistes. L'État n'était qu'un état passager. Les Comtés, les XDuchés, les empires, les États, de simples découpages en fonction des époques et des Xarrangements.
XXXXXXXXXXXX_OK, je te prend ta pouf de fille pour mon fils, mais je veux récupérer XXXXXXXXXXXXtoute cette région là (dit-il désignant sur la carte toute une zone dont il XXXXXXXXXXXXdélimite les contours à l'aide de son index gauche gantée de cuir rouge XXXXXXXXXXXXfinement cousu).
XXXXXXXXXXXX_Putain, ils vont gueuler les gens du coin. Il faut refaire tous les XXXXXXXXXXXXdrapeaux ! … Remarquez, ça les occupera (commenta-t-il en pensant XXXXXXXXXXXXque sa fille allait tout de même sur ses quatorze ans et qu'il était plus XXXXXXXXXXXXque temps de la caser. La croissance, ah la croissance… ajouta-t-il en XXXXXXXXXXXXguise de conclusion mentale).


XXXXXXXXXSi à cet instant de votre lecture, il vous venait l'idée que, supprimer les XÉtats à l'intérieur de l'Europe, est un acte tout simplement impossible pour de multiples Xraisons, s'il vous venait le sentiment étrange que vous ne seriez plus rien, plus tout à fait la Xmême personne, si l'on vous retirait cette référence nationale, alors, il vous faudrait vous Xposer cette question : à quoi ça sert l'Europe, alors ?



[«Puisque des inquiétudes se sont exprimées à ce sujet,
je le redis avec force : conformément aux engagements
du Président de la République et du Gouvernement,
EDF et Gaz de France ne seront pas privatisées.
Mieux, le Gouvernement acceptera l'amendement
du rapporteur portant de 50 % à 70 % le taux de détention
minimum du capital des entreprises.»
(Nicolas Sarkozy, Assemblée Nationale, séance du 15 juin 2004)
Et on voudrait que je développe de la confiance envers
un homme d'origine aristocratique et hongroise
qui commence à mentir avant même les résultats
du premier tour de l'élection présidentielle ?!?
]



Vous avez vu ? Carrefour et Auchan, ce sont des marques déposées.
Alors que Communisme, non ! Ca doit être en Licence Libre, alors !!! :-))


Jeudi 7 septembre 2006 à 23:56

XXXXXXXOn n'en a pas des marches arrières. C'est comme ça. Il faut Xaccepter la mécanique en l'état où vous l'avez trouvée en entrant. Il faut s'y faire enfin. Il Xvocifère sans fin. Cela ne sert à rien. Pesez vos mots, vous connaîtrez la vérité. Les Xblessures sont faites, les cicatrices rejoignent la peau, les cicatrices deviennent de la peau Xpresqu'intacte. Le cycle va de l'avant, indéfiniment. Des marches arrières, on n'en a pas.
XXXXXXXJuste pour le regard. Tournez la tête vers l'arrière, étirez la lumière, la Xtendre depuis le fond de la rétine, jusqu'à ce qu'elle se fonde, qu'elle se liquéfie parmi les Xcristaux des profondeurs de l'œil. Une silhouette aquatique s'éloigne. Elle flotte à l'envers Xparmi le bleu du ciel. S'éloigne pour ne plus être qu'une tâche plus sombre parmi les eaux. XS'étoile parmi les rayons solaires. Ce qui est accompli, le restera. Ne pas fouiller les placards, Xmême du regard.
XXXXXXXOn se force à fixer l'horizon, le prochain pas, l'enjambée se succède Xà elle-même, s'équilibre. Le corps se déploie vers l'avant, plus rien ne le retient, ni chaînes ni Xfantômes. On connait bien la mécanique mise en route, abreuvée du flux et du reflux de l'air, Xcaresse du larynx méritant. Vous pensez parmi la rythmique. Des images vous arrivent Xd'autre part. Alcool, neige, aéroport. Chaque mot est un fragment de la vie de celui qui le Xlit. De celle qui, c'est selon son opinion. Liane déployée dans à peine de lumière. Bougie de Xton regard étincelant sur mes décombres. On se force à fixer l'horizon.
XXXXXXXDes marc h  e   s     a     r      r       i      è     r    e   s,   o n  n'en a pas

Dimanche 3 septembre 2006 à 9:43

A cet instant précis
Un enfant, dont l'herbe encore humide caresse les mollets, se met à poursuivre un papillon, une petite fille dessine au feutre orange une maison idéale, une mère répare un vélo, un père est au fourneau pour recevoir ses enfants (un jour et demi pour vivre sa paternité), un prisonnier regarde le même plafond avec les même ombres qu'à la même heure un autre jour parmi les jours, un couple se désire et accepte ce désir, une main caresse ta joue, à cet instant, quelqu'un porte de l'eau dans un récipient de terre, un autre pleurt ce qu'il pense être une perte, un homme seul rentre par l'autoroute traçant dans l'air des lignes droites sifflantes, une famille se promène sur un marché, oh ! regarde des figues fraîches, elle s'habille de dimanche pour marcher à petits pas vers l'église, l'odeur prenante de la laque dans l'entrée, près du miroir où, coquette, elle se mire, un appareil électronique enregistre ce que l'œil aperçoit, des arbres se penchent dans le jardin, quelqu'un parle d'amour dans une langue ignorée…
A cet instant précis, chacun trouve une chose importante.
Son propre univers.
Gâteau du monde, tranches partagées, colées encore les unes aux autres…
Humanité pour tous…

Lundi 28 août 2006 à 20:51

XXXXXXXXXXVous n'en avez pas marre vous, de toutes ces séries policières à la télévision ? Le commissaire Brisard qui poursuit les mauvaises odeurs, le professeur Foldingue, passionné de science depuis la petite enfance, qui à partir d'un simple fragment de mégot arrive à comprendre l'univers tout entier. Ils sont passés où les ripoux, les tontons flingueurs, les graisseux, les casseurs de coffres-forts que même jusqu'à la fin tu es certain qu'ils ne vont pas y arriver. La juge qui, quand tu pètes de travers, c'est le seul «de travers» qui l'intéresse, l'instituteur à l'ancienne qui a le temps pour, non seulement s'entretenir calmement avec les parents de chacun de ses vingt-deux élèves, mais aussi pour sortir un petit être fragile des grandes griffes tordues du destin (c'est d'un lyrisme ce texte !). Ils sont passés où les ras-du-front à qui on confiait l'armoire normande pour la descendre discrètement du septième étage, les malfrats, les escrocs, les aigrefins (dans le Robert, comme synonymes : capitaine d'industrie, j'vous jure !), les fieffés filous, les pirates, les héros de la vraie vie. Elles sont où les putes ? Pas les dépressives de chez Delarue, les misérables (perdues au point d'aller chez Delarue. Grave dépression, en effet !), pas celles qui souffrent, non, les pros. Celles pour qui c'est un métier. La Jocelyne, sa vie, son œuvre, on pourrait en faire des épisodes. (Son petit rituel pour glisser les billets contre sa cuisse, sous le bas). Pas les fausses qu'on voit dans la télé, non, les véritables. De la vraie catin de chez catin. Ce mot a quelque chose de noble, n'est ce pas ? Du genre pas offusquant.

Je suis catin chez Cartier,
On s'fait pas chi-er,
On baiaiaise

 / / /

Chez Cartier j'suis catin,
bin oui j'suis une putain,
ton pè-è-è-èze
(petite chanson, tzimm, boumm)


XXXXXXXXXXJe réfléchissais (comme quoi !) que, quand même, dans toutes les séries américaine, c'est une histoire de sécurité. En tout cas, depuis pas mal de temps. Bizarre. Je me demande s'ils ne deviendraient pas un peu craintif, limite poule mouillée, les ricains, mouaih…

[Ils arrivent près du groupe autour du feu.
Ils ne se comprennent pas. Deux tribus différentes.
Les uns portent des peaux d'animaux morts et savent faire le feu.
Les autres sont trois. Ils veulent faire partie du groupe des uns.
Deux hommes et une femme.
Le premier hommes offre son collier de dents. L'hôte fait une moue pour dire :
«ouaih bin pour ce prix-là, je peux en avoir dix mille demain matin,
direct de Chine, mon gars, alors fait un effort !» en jetant un coup d'œil sur le trio.
L'autre homme offre alors son collier de pierres qui brillent.
L'un le regarde, l'observe, le zieute, l'olfacte un petit peu puis fait non avec la tête,
en jetant un regard circulaire sur la triplette.

_C'est ta femme ? dit-il désignant la elle avec eux.
_Elle ? Oh non, j'la connais à peine, un p'tit coup de temps en temps…
_Je…je peux ? dit le un déjà réjoui
_Oui, oui, te gènes pas. Vous n'avez pas encore inventé l'échangisme, ici ?
_L'échanchisme ? interroge-t-il la bouche déjà pleine
_Oh laisse, je t'expliquerais, ça va te plaire.
_Euh… Je peux ? Le collier, je peux le reprendre ?]

Lundi 28 août 2006 à 1:16

Le principe de Peter
Ou comment le pouvoir est laissé aux incompétents.

Prenons mon cas personnel, je suis agent de surface.
Bon, oui, je fais le ménage. Mais n'allez pas croire, je suis un spécialiste !
Je conduis la cireuse comme personne. A tel point que très vite, ils m'ont nommé "Responsable des cireuses".
Je devais toujours laver, bien sûr mais j'étais aussi responsable de l'ensemble des cireuses.
Je devais les vérifier, agir avant les pannes, ce genre de choses assez faciles.
Ils devaient être satisfaits puisqu'après ils ont décidé de me mettre "Chef d'équipe" mais là, j'ai arrêté de laver.
J'avais pour mission de recevoir des gars dans un bureau, d'essayer de trouver des questions interessantes à leur poser et surtout leur faire passer un test. A la plupart, on passait directement le test, c'est tout ce qui m'intéressait !
Mais quand ils s'en sont rendu compte, ça ne leur a pas plu ! Ils ont decide de me muter. Je devenait "Testeur sur Cireuse".


Quand vous avez un travail dans une entreprise et que vous faites bien votre travail, on décidera toujours d'essayer d'augmenter vos compétences. Mais cette progression n'est possible que dans la limite de vos compétences. Si vous ne pouvez plus continuer à progresser, ils vous laissent sur place.
Ce qui signifie que le type qui vous vend cette voiture, le mec qui répare votre fuite d'eau, ce préfet si peu responsable de ses actes, ne sont là que parce qu'ils ont atteint leur niveau d'incompétence.

[Ainsi va notre monde
Et on nous voudrait confiants ?!?]


Sinon, j'ai marché le long
de «la coulée verte du Touch»,
sous le soleil.
Seul sur un chemin de terre,
en pleine nature,
le long du Touch (qui est une rivière d'ici).

Et j'ai vu un serpent traverser l'eau.
Juste la tête à quelques centimètres au-dessus de la surface,
le reste du corps
apparaissant et disparaissant
au rythme des ondulations
et de la clarté boueuse de l'eau.

La vie est magnifique, vraiment !


Le "Principe de Peter", est basé sur cette théorie de l'incompétence,
bien qu'en réalité, il soit un peu plus complexe quand même.
Ecrit en 1969 par Lawrence J. Peter et Raymond Hull,
plutôt comme un livre d'humour mais révélant une vérité probante.
Explication sur Wikipedia

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