Dimanche 3 septembre 2006 à 9:43

A cet instant précis
Un enfant, dont l'herbe encore humide caresse les mollets, se met à poursuivre un papillon, une petite fille dessine au feutre orange une maison idéale, une mère répare un vélo, un père est au fourneau pour recevoir ses enfants (un jour et demi pour vivre sa paternité), un prisonnier regarde le même plafond avec les même ombres qu'à la même heure un autre jour parmi les jours, un couple se désire et accepte ce désir, une main caresse ta joue, à cet instant, quelqu'un porte de l'eau dans un récipient de terre, un autre pleurt ce qu'il pense être une perte, un homme seul rentre par l'autoroute traçant dans l'air des lignes droites sifflantes, une famille se promène sur un marché, oh ! regarde des figues fraîches, elle s'habille de dimanche pour marcher à petits pas vers l'église, l'odeur prenante de la laque dans l'entrée, près du miroir où, coquette, elle se mire, un appareil électronique enregistre ce que l'œil aperçoit, des arbres se penchent dans le jardin, quelqu'un parle d'amour dans une langue ignorée…
A cet instant précis, chacun trouve une chose importante.
Son propre univers.
Gâteau du monde, tranches partagées, colées encore les unes aux autres…
Humanité pour tous…

Lundi 28 août 2006 à 20:51

XXXXXXXXXXVous n'en avez pas marre vous, de toutes ces séries policières à la télévision ? Le commissaire Brisard qui poursuit les mauvaises odeurs, le professeur Foldingue, passionné de science depuis la petite enfance, qui à partir d'un simple fragment de mégot arrive à comprendre l'univers tout entier. Ils sont passés où les ripoux, les tontons flingueurs, les graisseux, les casseurs de coffres-forts que même jusqu'à la fin tu es certain qu'ils ne vont pas y arriver. La juge qui, quand tu pètes de travers, c'est le seul «de travers» qui l'intéresse, l'instituteur à l'ancienne qui a le temps pour, non seulement s'entretenir calmement avec les parents de chacun de ses vingt-deux élèves, mais aussi pour sortir un petit être fragile des grandes griffes tordues du destin (c'est d'un lyrisme ce texte !). Ils sont passés où les ras-du-front à qui on confiait l'armoire normande pour la descendre discrètement du septième étage, les malfrats, les escrocs, les aigrefins (dans le Robert, comme synonymes : capitaine d'industrie, j'vous jure !), les fieffés filous, les pirates, les héros de la vraie vie. Elles sont où les putes ? Pas les dépressives de chez Delarue, les misérables (perdues au point d'aller chez Delarue. Grave dépression, en effet !), pas celles qui souffrent, non, les pros. Celles pour qui c'est un métier. La Jocelyne, sa vie, son œuvre, on pourrait en faire des épisodes. (Son petit rituel pour glisser les billets contre sa cuisse, sous le bas). Pas les fausses qu'on voit dans la télé, non, les véritables. De la vraie catin de chez catin. Ce mot a quelque chose de noble, n'est ce pas ? Du genre pas offusquant.

Je suis catin chez Cartier,
On s'fait pas chi-er,
On baiaiaise

 / / /

Chez Cartier j'suis catin,
bin oui j'suis une putain,
ton pè-è-è-èze
(petite chanson, tzimm, boumm)


XXXXXXXXXXJe réfléchissais (comme quoi !) que, quand même, dans toutes les séries américaine, c'est une histoire de sécurité. En tout cas, depuis pas mal de temps. Bizarre. Je me demande s'ils ne deviendraient pas un peu craintif, limite poule mouillée, les ricains, mouaih…

[Ils arrivent près du groupe autour du feu.
Ils ne se comprennent pas. Deux tribus différentes.
Les uns portent des peaux d'animaux morts et savent faire le feu.
Les autres sont trois. Ils veulent faire partie du groupe des uns.
Deux hommes et une femme.
Le premier hommes offre son collier de dents. L'hôte fait une moue pour dire :
«ouaih bin pour ce prix-là, je peux en avoir dix mille demain matin,
direct de Chine, mon gars, alors fait un effort !» en jetant un coup d'œil sur le trio.
L'autre homme offre alors son collier de pierres qui brillent.
L'un le regarde, l'observe, le zieute, l'olfacte un petit peu puis fait non avec la tête,
en jetant un regard circulaire sur la triplette.

_C'est ta femme ? dit-il désignant la elle avec eux.
_Elle ? Oh non, j'la connais à peine, un p'tit coup de temps en temps…
_Je…je peux ? dit le un déjà réjoui
_Oui, oui, te gènes pas. Vous n'avez pas encore inventé l'échangisme, ici ?
_L'échanchisme ? interroge-t-il la bouche déjà pleine
_Oh laisse, je t'expliquerais, ça va te plaire.
_Euh… Je peux ? Le collier, je peux le reprendre ?]

Lundi 28 août 2006 à 1:16

Le principe de Peter
Ou comment le pouvoir est laissé aux incompétents.

Prenons mon cas personnel, je suis agent de surface.
Bon, oui, je fais le ménage. Mais n'allez pas croire, je suis un spécialiste !
Je conduis la cireuse comme personne. A tel point que très vite, ils m'ont nommé "Responsable des cireuses".
Je devais toujours laver, bien sûr mais j'étais aussi responsable de l'ensemble des cireuses.
Je devais les vérifier, agir avant les pannes, ce genre de choses assez faciles.
Ils devaient être satisfaits puisqu'après ils ont décidé de me mettre "Chef d'équipe" mais là, j'ai arrêté de laver.
J'avais pour mission de recevoir des gars dans un bureau, d'essayer de trouver des questions interessantes à leur poser et surtout leur faire passer un test. A la plupart, on passait directement le test, c'est tout ce qui m'intéressait !
Mais quand ils s'en sont rendu compte, ça ne leur a pas plu ! Ils ont decide de me muter. Je devenait "Testeur sur Cireuse".


Quand vous avez un travail dans une entreprise et que vous faites bien votre travail, on décidera toujours d'essayer d'augmenter vos compétences. Mais cette progression n'est possible que dans la limite de vos compétences. Si vous ne pouvez plus continuer à progresser, ils vous laissent sur place.
Ce qui signifie que le type qui vous vend cette voiture, le mec qui répare votre fuite d'eau, ce préfet si peu responsable de ses actes, ne sont là que parce qu'ils ont atteint leur niveau d'incompétence.

[Ainsi va notre monde
Et on nous voudrait confiants ?!?]


Sinon, j'ai marché le long
de «la coulée verte du Touch»,
sous le soleil.
Seul sur un chemin de terre,
en pleine nature,
le long du Touch (qui est une rivière d'ici).

Et j'ai vu un serpent traverser l'eau.
Juste la tête à quelques centimètres au-dessus de la surface,
le reste du corps
apparaissant et disparaissant
au rythme des ondulations
et de la clarté boueuse de l'eau.

La vie est magnifique, vraiment !


Le "Principe de Peter", est basé sur cette théorie de l'incompétence,
bien qu'en réalité, il soit un peu plus complexe quand même.
Ecrit en 1969 par Lawrence J. Peter et Raymond Hull,
plutôt comme un livre d'humour mais révélant une vérité probante.
Explication sur Wikipedia

Samedi 26 août 2006 à 19:06

JE NE COMPREND RIEN À RIEN

«inspiré du beurre des Grands Chefs Cuisiniers»

alors que la veille, un reportage sur la contrefaçon !!!

XFaut plus se gèner alors ! :-)

Samedi 26 août 2006 à 18:36

à l'instant du regard, le premier incendie,
Xque de pensées connus-je
Xhormis les petits animaux
Xqui parcourent mon crâne
XXXXXXXXXCapitaine, donnez l'ordre
XXXXXXXXXXXXXXde transmettre
XXXXXXXXXXXXXXXXXXaux organes, à la chair,
XXXXXXXXXXXOoh Capitaine

chemins de ronde
Xpas l'itinéraire bis
Xla voie principale
Xl'autoroute où tout le monde passe
Xtout le temps



XXXXXXMais où s'en vont
XXXXXXOù s'en vont
XXXXXXMes petits animaux
XXXXXXQuand ils s'emballent

XXXXXXMais où s'en vont
XXXXXXOù s'en vont
XXXXXXMes petits animals
XXXXXXQuand ils s'en vont
XXXXXX(la peste soit des paroliers des chansons populaires à la con !)


à l'instant du premier regard
Xquand la paille prit feu
Xce que je pensais finalement
XXXXcet embrasement soudain de la lumière
XXXXrien - alentours - cesse - exister
XXXXcet EMPALEMENT du temps sur ses propres aiguilles
Xmes pensées n'étaient que les miennes
Xdans leur petite pattes agitées
Xcouraient plus vite
Xsi s o  u   d    a     i    n   e   m e nt

XXXque je les perdis de vue
XXXque je les perdais de vue
XXXd-é-f-i-n-i-t-i-v-e-m-e-n-t.
XXXpensais-je = pendant longtemps

à l'instant du premier regard
Xje mis personnellement le feu
Xdans plusieurs pièces
Xde la maison…

[Heureusement qu'on est bien foutus et qu'on se régénère, quand même ! On en a de la chance, non ? :-) ]

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | Page suivante >>

Créer un podcast