Samedi 1er juillet 2006 à 8:53

Les mails du matin, la journée commence bien !!! :-)




                                          Elle écrit : "Être amoureux, c'est être dépendant".
                                          Je vois qu'elle a déjà commencé
                                    
  
son petit chemin de ver, creusant dans la grande pomme !



                                                        [Apprendre, c'est creuser soi-même son propre labyrinthe]
                                                                                                                      nous dit Cornélius Castoriadis
  
                                                                                              > écoutez-le ici <                    
                                                                                                               Mon conseil : 20-La_Liberté-Cornélius_Castoriadis.ogg


Mais comme elle a raison, déjà !
Je lui donne alors à lire, ce TRUC écrit auparavant, alors que ma vie venait de changer à nouveau de chemin :





XXXXXXXIl ne pouvait être question ni de sauver le monde, ni de se sauver soi-même. De
XXXXXXXsurvivre à ce grand nous dans lequel nous avions vécu toi et moi. Est-ce qu'on sait XXXXXXXce qu'il y a de conscience dans l'état amoureux ? Je veux dire tout cet imaginaire, le XXXXXXXdébordement du désir sur la réalité, nous rend-il conscient ou non du présent? XXXXXXXOu bien vit-on l'amour comme une passerelle infinie entre ce nous-même et cet autre XXXXXXXque nous, substance in-déterminée mais présente, sorte d'ectoplasme envahissant. XXXXXXXComment alors, ayant trouvé matière à ce substrat, ayant donné forme à cette moelle, XXXXXXXeussions-nous pu accepter de ne redevenir que toi et moi, l'un et l'autre XXXXXXXveux-je dire, séparés, indépendants, autonomes et seuls ? Comment eussions-nous pu XXXXXXXretourner à nos limites humaines ?
XXXXXXXIl ne pouvait être question d'accepter cette coupe sombre à nos orées, d'entendre la faux XXXXXXXtailler au-dedans même de nos sentiments, de nos perceptions. Il ne pouvait être XXXXXXXquestion de se laisser réduire à ce moins de nous-mêmes que le présent offrait.
XXXXXXXIl persistait au creux de mes bras, sur les parcelles de mon épiderme, sur chacun de XXXXXXXmes follicules pileux, sur les vaisseaux de ma rétine, à l'extrémité de mes doigts, sur XXXXXXXmes papilles, au cœur de mes globules rouges et jusque dans l'inertie de mon sexe, le XXXXXXXsouvenir de toi. Tu avais été cette substance avec laquelle mon organisme avait vécu XXXXXXXet respiré, avait ri, joui, pleuré. Tu avais été le suc coulant en mes veines, dans ma XXXXXXXgorge, sur ma langue. Je t'avais regardée, respirée, léchée, bue et il ne pouvait être XXXXXXXquestion de survivre sans cet aliment. Il ne pouvait être question d'accepter ce régime…
XXXXXXXPartie, partie, partie…
XXXXXXXTu avais emmené couleurs et rire. Tu avais emmené avec toi ce nous où je vivais. XXXXXXXTout semblait si nouveau maintenant mais tout semblait si fade. Tout avait changé de XXXXXXXmesure, le moindre geste se chargeait de pesanteur, ouvrir les yeux, se lever et marcher. XXXXXXXEtre debout, se laver, manger, tout avait un poids différent, se tachait de douleur. XXXXXXXXTout apparaissait comme un dessin au large trait noir, à XXXXXXXXplat, sur du papier bistre.
XXXXXXXX
XXXXXXXBien sûr que l'arène était là et que le combat reprendrait. Bien sûr que le manque allait XXXXXXXs'estomper, s'effacer. Bien sûr qu'on apprendrait à vivre sans ce miracle de  XXXXXXXla substance. Je reviendrais seul à ce moi-seul où je vivais avant. Je retrouverais  XXXXXXXmes habitudes, mes horizons, mes propres limites. Je marcherais à nouveau dans la XXXXXXXcampagne, dans les fourrés. J'écorcherais un peu de ma peau à leurs épines. Et voyant XXXXXXXla déchirure à la surface, la chair ouverte et rose. Le sang que je ramasserais, qui XXXXXXXs'écoulait déjà, que je ramasserais au bout de mon index pour le porter à ma langue, XXXXXXXque je ramasserais pour le lécher et offrir à mes papilles, ce goût suave de méthadone...





En réalité, j'ai compris d'autres choses depuis : la substance est en nous, seulement EN NOUS

Vendredi 30 juin 2006 à 23:03

Puisque c'est déjà la fin de l'année à la télévision


Pour la nouvelle saison,
je voudrais qu'on cesse :

      . de me dire qu'il suffit d'ouvrir UNE boîte et de se faire peloter (si l'on est fille) pour gagner la moitié d'un mois de salaire dudit animateur (un million d'Euros).

      . de s'extasier parce qu'il y a des gens qui ne comprennent toujours pas qu'on peut ouvrir des rideaux chez soi !

      . de se vautrer devant des conseillers autoritaires à l'éducation, au ménage, à tout ce qui concerne une autre famille que la leur. [Et comment ça se passe chez eux ? On le sait ?]

      . de me parler avec complicité, comme si j'étais au courant, de toutes les séries françaises à deux balles, dont les personnages principaux sont des archétypes grossiers (la juge, le commissaire, l'instituteur, bientôt : le gardien de prison)

      . d'écouter les journalistes qui vous donnent autre chose que de l'information : EXEMPLE : "les deux pauvres petites filles ont été sauvagement violées"

      . de m'encourager à payer cher le téléphone pour qu'ensuite, quelqu'un pour qui je n'ai aucune affection réelle, viennent crier ses tubes dans   U ma radio.


..............................................................................................La liste est encore longue..........



Je VEUX ( + ) de culture,
est ce que c'est trop
demander                                 .


J'ai regardé l'autre dimanche,
      . les petits ballets 2Iris de Philippe Decouflé (ARTE)
                              (tu éxagères Philippe, tu dilapides nos sourires à tous les vents !),
                             OoOoOh ce danseur qui s'arrête
                                    pour ne plus bouger
que les doigts, j'en reste subjugué
                                     moi qui ne comprend pas pourquoi l'on danse,

     . entrevu chez Guillaume Durant (Campus - France2) (c'était pas à 20h30, Apostrophe, avant?) de l'humanité qui pense et qui résonne AVEC le monde, non pas le musée du Quai Branly mais la civilisation qui pense le musée


et pourquoi ça pourrait pas être plus souvent !




J'ai pas le droit d'être exigeant,
MOI ?!?





[MOI AUSSI J'ADORAIS LES COURSES DE BAGNOLES AMÉRICAINES À LA TÉLÉVISION,
ET PUIS LES CRIS STIDENTS DES PNEUS CHAUFFÉS À BLANC,
TÔLES FROISSÉES SUR L'ASPHALTE,
ET TOUS AU CIMETIÈRE DE LA CALANDRE ACIER.

ÇA LEVAIT PAS C'EST SÛR DES ARMÉES DE RÉVOLUTIONNAIRES,
ÇA T'OPTIMISE EN TOC, C'EST BIEN PUIS C'EST PAS CHER]
Bertrand Cantat - Nous n'avons fait que fuir…







Vendredi 30 juin 2006 à 17:41

Je dis :
— Tu t'y connais en musique électronique ?

Parce que, ce qui me mène dans la vie, c'est la curiosité et, qu'en ce moment, mes oreilles d'arpenteurs s'en vont vers ces rivages.
La médiathèque répandaient son calme de culture

 (OoOoOh ces chuchotements entre les rayons des livres comme des conversations qui ne devraient pas avoir lieu…)

Des vitres émanait un soleil qu'elles avaient filtré et enrichi de douceur. Elle était une autre que moi à ce rayon. Une autre que moi. PAS UN OBJET DE CONVOITISE. Ce qu'elle savait, sa connaissance, seules m'intéressaient.


Je dis :

— Tu t'y connais en musique électronique ?

Elle tourne son visage et me s o u r i t.


— Oui, un peu, je …

Je la découvre alors, (la forme exacte de l'oeil, la pomette en exergue, quelque chose de la joue qui mène à ses lèvres [OoOoOh la douceur des baisers qui me manquent soudainement]. Elle a de la beauté comme on a des cheveux, comme les dents poussent, comme au printemps, les fleurs, comme la surface de l'eau du lac où l'on se baignait pendant que l'orange éclatait, de la beauté qui  E  T  I  R  E  la lumière. Elle a ce qu'il me faut d'accent à moi qui, déjà tout petit, aimais les étrangère°, elle a coché et mis des croix dans tous mes questionnaires,


ET MOI QUI N'Y PENSAIS MÊME PAS,


                                       je me retrouve devant e l l e, surpris même d'y être, je ne sais plus ce qu'il faut dire, moi qui pouvait avant, faire entrer :


1. Une armée de chevaux dans un alexandrin

2. Le trésor des Incas dans un alexandrin


3. Les bourgeons des forêts dans un alexandrin


Pour le numéro 1, tapez un. Pour le numéro 2, tapez 2…,
Crétins de téléspectateur, maintenant tu paies !



redonnez-moi le langage,
....................................................les mots........................................
des phrases à répartir,
ma langue, - --- -- - --- - -- ---- - -- ---- - --- -- - ---




      t_o_u_t    s_e   f_i_g_e,        ]  _________________________.





je ne peux plus CLIQUER-GLISSER LES PAGES des dictionnaires,

sauf que je deviens simplement tremblant, sauf que je deviens tremblant, sauf que je tremble (OoOoOoh comme elle est étrange cette sensation d'après la peur, quand votre conscience reprend le pas sur l'instinct de survie mais que votre corps par toutes ses manifestations vous montre qu'il se souvient encore que      L   A     P   E   U   R        est une substance des veines...),


Je dis :

— Je cherche un album, plutôt du trip-hop…



M o n  c o r p s  f a i t
quelque chose
a v e c  m e s  j a m b e s,
elles se placent
a u t r e m e n t.



… je viens plutôt du rock, alors j'essaie de découvrir

— Oui, je peux…

Et se penchant vers les rayons [elle a ce truc des filles pour qui se pencher en avant, c'est changer de beauté],  la lettre T, cd-cd-cd-cd,  l e s  d o i g t s  d é l i c a t s   saisissent et me le tendent

— Terranova, Tou connais ?


Je crois que je souris, je ne sais pas
où sont mes pensées à cet instant,
quelque chose qui marche derrière nous et qu'on perçoit, un animal entrevu seulement par le coin de l'oeil ,



Je dis :

— Tu es étrangère ?

Puis à nouveau, parce que le peu de mots qu'il me reste voudrait rester dedans et que,
d a n s   u n e   m i m i q u e    a m u s a n t e   d e   s o n   v i s a g e,

elle m'ordonne de répèter,


— Tu es étrangère ?

— Oui, roumaine. Tu verras, c'est intéressant cette musique.

Elle a dit cela d'un ton oublieux, comme si “roumaine” était un accessoire, un adjectif, comme s'il ne fallait pas en P  A    R        L                E                      R



Pensez aussi que si l'on est étranger, vivant dans un pays étranger, dont on parle la langue dans toutes ses turpitudes alambiquées

(“le français, c'est soucrrré
comme dé la
mu
sz
ss
ik

                    me disait Maria quand je l'interrogeais                       
sur son amour de mon bien maternel),




c'est bien souvent qu'on l'aime au point d'y vivre au point de ne b-i-e-n-t-ô-tplus parler d'autres langues et de ne plus vouloir être reconnu comme ét r  a   n   g   e r.



                                                               .<
                                                             .
                                                           .
                                                         .
                                                       .
                                                     .
                                                   .
                                                 .
                                               .
                                     |   .    .  Nous partons chacun, par-là-par-là, de nouveau séparés,
COMME SI RIEN N'AVAIT EU LIEU le premier jour d'après le déluge sans la mémoire du déluge. Pour moi, les choses prennent place, (comme une porte secrète qui se mettrait à battre a
u-dedans), le-bruit-du-coeur qui se remet à battre

                                          et qu'on le sent
[B  .  A  .  T  .  T   .  R  .   _  . ] très précisèment,



le possible reprend du poil de la bête. . . . . … . .…. ,…




Le monde des possibles s'est encore rapproché, je le touche du doigt chaque fois que
l
a vie m'offre de la vie







[ C'est fou parfois, ça vous tombe comme ça dessus sans prévenir ]






 

_____________________________________________
RÉFÉRENCES :


°J'ai pris la main d'une éphémère
  Qui m'a suivi dans ma maison
  Elle avait les yeux d'outre-mer
  Elle en montrait la déraison
  Elle avait la marche légère
  Et de longues jambes de faon
  J'aimais déjà les étrangères
 Quand j'étais un petit enfant - Extrait de Louis Aragon "Après l'amour" (Le Roman inachevé)

Vendredi 30 juin 2006 à 1:09

ANDREW BIRD - Sovay
The Mysterious Production of Eggs - Fargo, 2005

Site officiel : http://www.andrewbird.net/
Ecouter Andrew Bird : http://www.andrewbird.net/listen.htm

«Elégantes, lumineuses, raffinées, exigeantes et bouleversantes, il n'y a pas assez mots pour décrire la beauté et l'excellence des compositions hors du commun d'Andrew Bird. Oiseau rare au talent infini, ce musicien solitaire du Michigan, sensible et pointilleux, troublant et décalé, est un véritable magicien, qui sait ouvrir d'un coup d'archet, les cages dorées des genres sonores pour créer des mélodies aériennes, fragiles et délicates, des perles fines et sublimes qui nous rappellent tour à tour la grâce de Jeff Buckley ou l'émotion à la fleur de peau des premiers Wainwright, à l'époque où il n'avait pas encore la grosse tête.
[…] «The Mysterious Production of Eggs», qui paraît l'année suivante (2005). Violoniste de formation, le bel oiseau maîtrise aussi bien les harmonies classiques, que la pop, le jazz ou le folk, et nous transporte littéralement grâce à des chansons intenses et cérébrales, érudites et attachantes. Ainsi, le mystérieux volatile, qui se plaît à s'exiler dans sa ferme du Michigan, près de Chicago, pour composer ses superbes chansons, réussit le pari impossible de sublimer des rythmes et sons que l'on croyait usés, finis, et surtout incapables de nous reconquérir. Alors si vous ne connaissez pas encore la magie sonore d'Andrew Bird, courez vous procurer ses dernières couvées en or. »
Si c'est musique.ados.fr qui le dit, alors j'approuve, j'acquiesce...

Jeudi 29 juin 2006 à 18:16

Les cîmes,
.   .    .     .       .     Le chapeau du i des cîmes,

Les sommets,
L'altitude,
Les pics  d     é    m   e s u r é s

TOUT CE QUI permet D'ATTE I  N   D    R     E      .

(ou d'espérer) la hauteur   [ S U F F I S A N T E ]

.   .    .     .       .     Sans oublier l'amour

et la belle musique de Roger Waters...

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