Mercredi 5 juillet 2006 à 14:57

                                                   > «Tout le monde connaît, sans doute, la sensation désagréable qu'on éprouve dans les gares. On doit prendre congé de quelqu'un. Celui dont  on doit prendre congé est déjà monté dans le train, mais le train ne veut pas partir. Et on reste là : l'un est sur le quai, l'autre à la portière, on essaie de se parler et tout à coup, on n'a plus un seul mot à se dire.
XCela vient, bien sûr, de ce que tout à coup, nous ne sommes pas autorisés à ressentir ce que nous voulons. La situation nous ordonne un sentiment. Et qui ne connaît pas l'énorme soulagement quand, enfin, le train s'ébranle ?
XOu les enterrements ? Quand quelqu'un meurt ou quand quelqu'un tombe malade ou quand arrivent les déceptions, on attend toujours de nous que nous éprouvions des sentiments bien définis.
XDans toutes les situations, excepté les situations les plus ordinaires, les plus neutres, nous sommes soumis à une pression qui nous dit comment nous devons nous comporter, quels sentiments nous devons éprouver. Et si on regarde ça d'un peu plus près, on découvre assez souvent que ce sont des romans, des films ou des pièces de théâtre que nous avons vus ou que nous avons lus un jour qui nous ordonnent ces rôles.
XDans la réalité, nous sommes confrontés à des situations inhabituelles (des rivalités, par exemple, auxquelles nous nous étions attendus et qui ne se produisent pas, mais se métamorphosent en amour qui nous laisse seuls), la première chose à laquelle nous essayons de nous agripper, ce sont ces poncifs sentimentaux et romanesques.
XIls ne nous apportent guère d'appui. Ils nous laissent plus seul qu'avant et nous chutons tout droit dans la réalité.» <                                                                                   

Lars Gustafsson - La mort d'un apiculteur

[Oh lala, le quotidien à gérer tout seul, c'est pas facile]

Mercredi 5 juillet 2006 à 13:24



Le malheur existe et je ne l'aime pas...

Pourquoi s'en prend-il a toi ? Toi qui est si légère !!!

Les nuages sont là pour apprécier le ciel bleu quand il y en a…

[Facile à dire, crétin !]


Tout cet amour maintenant sans objet, qu'on garde en soi sans plus savoir qu'en faire, pourquoi ça ne part pas par les failles sous les pieds, le cœur devrait fuir puisqu'il est brisé !
Mais non, ça reste encore un peu et ça prend (toute la place)


Il n'y a parfois rien d'autre a faire que de parler dans l'air. Ca exorcise...


[Le téléphone et la parole existent, Dieu merci !]

Mercredi 5 juillet 2006 à 8:56




XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXDes trains vont traverser l'espace, réduire les distances de manière considérable, relier les villes entre elles, rapprocher des corps qui s'espèrent. La soif inscrite dans la bouche, dessinée dans la bouche, profondèment dans la chair des lèvres. Dans l'organisme tout entier par des chemins inconnus de tous et de soi-même.
Lisant la pureté des seize et à peine plus, je disais, parlant tout haut (et vers le ciel aussi), que les choses sont plus faciles pour les adultes. On peut vivre tout ça sans se poser de questions. Fi des engagements, des promesses. On jette les combats aux orties. Les robes d'apparat, les chevaux fiers, le verre de champagne frais qu'on boit gantée de blanc, les rêves de textile où l'on plongeait le bras jusque là, l'ensemble des promesses inscrites sous le A en majuscule, tout le fatras C-O-L-L-A-N-T de notre perfection romantique. Les idéaux avec l'eau du bain. Les carosses conduits par les laquais sont bâchés dans les hangars. Les contrats restent dans les cartables, pas les stylos.

Demain est un autre jour que la vie ensemence.

Je déploie l'étendue de mes ramures sensibles. Les graines du hasard apportées par le vent nous poussent sur la peau. Haricot magique pour arriver au ciel. Grimpe de branche en branche, toujours plus haut. Plus rien ne me décoiffe. Plus rien ne me fait perdre le souffle. Voyez comme ils sont forts nos héros dès qu'il s'agit d'aventure...

[Je me dis : pourquoi parler autant de soit quand on a découvert les pépites du langage ?
Mais dix-sept et rose, ça fait beaucoup à comprendre, un max de choses !
Et puis je vois ce prénom à la fin, les trois petits points, tout est dit !
Le bec cloué ! Les pépites du non-dit ! ELLE SAIT DÉJÀ !]

Mardi 4 juillet 2006 à 16:11

Pendant que les Cows dorment, je lis un peu !


  Par Serge Halimi - Juillet 2006


XXXXXXXXXXXXImaginons une radio de service public ordinaire qui perd des auditeurs. Elle peut imputer sa défaillance à son manque d'originalité (elle est devenue trop semblable à ses concurrents), ou à sa distinction trop prononcée (elle est trop différente des autres stations). Elle peut aussi ne pas s'en soucier, partant de l'idée qu'une radio de service public n'est pas dans une logi- que de concurrence avec des antennes dont la principale mission est de vendre des oreilles disponibles aux annonceurs.


Imaginons à présent, sur cette même radio, une émission qui, non seulement conserve, mais gagne des auditeurs en faisant, vraiment, écouter sa différence : reportages dans des pays oubliés, enquêtes sur la réalité sociale, refus de tendre machinalement son micro aux «bons clients» des médias. Imaginons en plus que chaque responsable de la radio en question rende hommage à une telle émission et se déclare fier de l'héberger sur son antenne...

Eh bien, nous y sommes. Et que se passe-t-il ? Le directeur de la radio publique qui perd des auditeurs – en particulier depuis la campagne du référendum de mai 2005, période où, comme ses «concurrentes», elle avait milité pour le «oui» au traité de Constitution européenne – envisage de déplacer à une heure de moindre écoute l'émission qui, elle, a gagné en audience depuis un an, peut-être parce que ce fut l'un des rares endroits où, lors de la campagne référendaire, le point de vue (majoritaire) des dissidents eut droit à la parole.

Ceux qui ne perçoivent pas la logique lumineuse d'un tel projet ne comprennent décidément rien à France Inter. Apparemment, ces malheureux sont encore nombreux : depuis le 16 juin, une moyenne de dix mille personnes par jour protestent contre l'hypothèse d'une délocalisation horaire (de 17h à 15 h) qui pèse sur l'émission de Daniel Mermet «Là-bas si j'y sui. Laquelle émission semble être menacée chaque année, l'été venu, par une nouvelle épée de Damoclès. L'an dernier, il était déjà question de ne plus la diffuser que quatre jours par semaine (1). Et l'an prochain ?

(1) Lire « Quand Radio France “décrypte” », Le Monde diplomatique, août 2005.   • A écouter sur le site de France Inter : le meeting du 29 juin au Gymnase Japy, à Paris, diffusé le lendemain dans « Là-bas si j'y suis », avec notamment Serge Halimi, Florence Aubenas, Patrick Champagne, Alain Rey, Louis Bozon et François Ruffin.

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La pétition est ici, votre soutien, quoi !!!

Lundi 3 juillet 2006 à 23:28

éCOUTEZ !
Accrochez-vous à vos baguettes
car c'est magique          (et so ! british !)


Vous les voyez ? La fille qui marche au milieu des champs de blé,
les papillons, l'air calme et chaud tout autour et DANS LA TÊTE, un petit air d'é

Oh no ! Oh my ! - Walk in the park


Tu ne crois pas que d'utiliser "so british"
ça va te faire monter les stats quand même ?

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