Finalement c'est le Pen
qu'on
aurait dû voter en 2002. Pas pour qu'il nous construise des chambres à
gaz à l'intention des Arabes venus nous piquer nos emplois, nos fils,
nos compagnes. Non. D'ailleurs les Arabes je les trouve plutôt bien
gentils de couler le béton pour nos jolis pavillons de banlieue, de
vider nos jolies poubelles multicolores, de passer l'aspirateur dans
nos jolis bureaux à six heures du matin. Ce que font pas mal d'immigrés
quoi. Si vous voulez le faire à leur place, ça peut s'arranger : votez
Le Pen.
Non, on aurait dû voter pour lui à cause
de la Révolution. La prochaine. Celle des lendemains qui chantent et
tout. Il nous aurait obligés à la faire, lui. Il nous aurait fait
tellement chier, il aurait été tellement con, tellement grave comme
président qu'on aurait pas eu le choix. On l'aurait faite.
Avec
Chirac on arrive à rien. C'est pas qu'il soit pas con. Dans ce domaine
il est plein de bonne volonté Chirac. On sent qu'il fait tout ce qu'il
peut pour arriver à être aussi con que Le Pen. Mais on dirait qu'il lui
manque un petit quelque chose. Trois fois rien. Le souffle du divin ?
Le génie ?… Bref, on arrive à rien. Referendum, CPE, Clearstream, on a
beau crier démission, il entend pas. Ou plutôt si, il entend très bien.
C'est juste qu'on crie pas assez fort. Pas les bons mots. Pas assez
longtemps.
Faut dire aussi que la plupart du
temps ça tombe mal. Clearstream, par exemple, ça pue jusqu'en
Australie, on est tous d'accord, et Chirac s'il est pas mouillé là
dedans je veux bien manger mon blog... Oui mais tu comprends y a
Roland-Garros, y a le gang des millionnaires à crampons, y a les tongs
et les pédalos, le sable (à peine mazouté) et le soleil (à peine voilé
par l'épaisse fumée des incendies de forêts), sans oublier les drogués
à pédales qui reviennent faire la quête, à vot' bon cœur m'sieurs
dames, c'est pour les plus riches entreprises du monde. Et nous devant
la télé : Ouèèè ! Vive le sport !
La démission
de Chirac, tas de connards, si vous la vouliez, fallait pas partir en
vacances après le referendum, fallait pas raccrocher vos déguisements
de soixante-huitards d'opérette après le CPE. Jour et nuit un million
de types à gueuler sous les fenêtres de l'Elysée, vous allez voir
comment il va déménager vite fait le grabataire. Quand on gueule on
gueule, on s'époumone, on braille tel le poilu qui voit dégouliner ses
boyaux au fond de la tranchée, on hurle jusqu'à l'extinction de voix et
après on souffle dans une trompette, on tape sur un tambour, n'importe
quoi, au Stade de France vous savez tellement bien le faire, on gueule,
bordel de merde, et surtout on s'arrête pas, jamais.
Gueuler pas assez fort, ça s'appelle bêler.
XXXXXXC'est tellement bien écrit, j'ameute la population (je pensais mettre la cowpulation, mais XXXXXXbon…), c'est vraiment bien ce blog : http://keskeujfoula.hautetfort.com
[Sérieux, je ne sais pas qui c'est, y'a même pas de profil !!!]