Aujourd'hui, il fait un temps de parc et de jardin, un temps de pelouse amoureuse des peaux. Les fourmis sont de sorties, affairées à leurs petites vie de fourmis. Les papillons revisitent leurs amies fleuries de neuf pour l'occasion. Elle est apparue toute fraîche au seuil de la salle de bain, m'a regardé et m'a demandé :
- Est ce que je te plais ? avec un sourire qui disait autre chose.
Elle avait mis sa beauté des grands jours et la robe blanche que j'aime bien. Elle avait de tout petits cheveux sur la nuque qui m'envoyaient des signes, je les ai embrassé pour les en remercier. J'ai senti ses frissons et entendu son rire et ça m'a fait quelque chose dedans.
On a fouillé dans le frigo, attrapé le rosé frais, le saucisson, le bocal de cornichons. On a entassé tout ça dans le grand sac à fleurs. On a ramassé le vieux plaid du canapé bleu, celui qui connait les secrets de ma vie secrète, tout ma vie dans un bout de tissu !, et on l'a ajouté par dessus le reste.
Dehors, ça piquait les yeux de lumière et ça frottait la peau de chaleur. On a remué nos tongues jusqu'à la boulangerie, hésité à cause de l'odeur qui rendait tout tentant, puis on s'est décidé pour un gros pain farineux avec des tas de graine dedans qui nous feraient du bien, comme nous a dit la boulangère qui doit s'y connaitre, quand même, et puis chacun sa tartelette au citron, juste pour le plaisir sucré.
On a marché tranquille jusqu'au parc, on se souriait tout le temps comme des imbéciles, elle s'arrêtait parfois devant une vitrine et ma main libre alors se remplissait de ses formes délicates. Elle posait un peu de son omoplate sur mon torse, basculait la tête en arrière et m'offrait alors l'occasion de retrouver ses lèvres fraîches. Comment font les filles pour avoir les lèvres fraîches en été me demandais-je. Encore un mystère...
On s'est posé à l'ombre d'un tilleul, non c'est un charme dit-elle et je lui ai donné raison parce qu'on s'en foutait, on voulait juste profiter de l'ombre, mais je tiens à dire que c'était bien un tilleul. On a étalé le plaid, déposé le pique-nique dans un coin et on s'est étendu là. J'étais de tout mon long. Le vent léger sur ma peau me donnait les limites exactes de mon torse nu, les yeux scrutant la vie secrète du gazon. Elle avait posé sa tête sur mon ventre, je la sentais respirer doucement, un rythme qui donnait du goût à la vie, du goût au présent, quelque chose de rassurant...
On est resté là,
comme ça,
un long moment,
chacun à absorber
sa dose personnelle
de bonheur... dans la présence de l'autre
- Est ce que je te plais ? avec un sourire qui disait autre chose.
Elle avait mis sa beauté des grands jours et la robe blanche que j'aime bien. Elle avait de tout petits cheveux sur la nuque qui m'envoyaient des signes, je les ai embrassé pour les en remercier. J'ai senti ses frissons et entendu son rire et ça m'a fait quelque chose dedans.
On a fouillé dans le frigo, attrapé le rosé frais, le saucisson, le bocal de cornichons. On a entassé tout ça dans le grand sac à fleurs. On a ramassé le vieux plaid du canapé bleu, celui qui connait les secrets de ma vie secrète, tout ma vie dans un bout de tissu !, et on l'a ajouté par dessus le reste.
Dehors, ça piquait les yeux de lumière et ça frottait la peau de chaleur. On a remué nos tongues jusqu'à la boulangerie, hésité à cause de l'odeur qui rendait tout tentant, puis on s'est décidé pour un gros pain farineux avec des tas de graine dedans qui nous feraient du bien, comme nous a dit la boulangère qui doit s'y connaitre, quand même, et puis chacun sa tartelette au citron, juste pour le plaisir sucré.
On a marché tranquille jusqu'au parc, on se souriait tout le temps comme des imbéciles, elle s'arrêtait parfois devant une vitrine et ma main libre alors se remplissait de ses formes délicates. Elle posait un peu de son omoplate sur mon torse, basculait la tête en arrière et m'offrait alors l'occasion de retrouver ses lèvres fraîches. Comment font les filles pour avoir les lèvres fraîches en été me demandais-je. Encore un mystère...
On s'est posé à l'ombre d'un tilleul, non c'est un charme dit-elle et je lui ai donné raison parce qu'on s'en foutait, on voulait juste profiter de l'ombre, mais je tiens à dire que c'était bien un tilleul. On a étalé le plaid, déposé le pique-nique dans un coin et on s'est étendu là. J'étais de tout mon long. Le vent léger sur ma peau me donnait les limites exactes de mon torse nu, les yeux scrutant la vie secrète du gazon. Elle avait posé sa tête sur mon ventre, je la sentais respirer doucement, un rythme qui donnait du goût à la vie, du goût au présent, quelque chose de rassurant...
On est resté là,
comme ça,
un long moment,
chacun à absorber
sa dose personnelle
de bonheur... dans la présence de l'autre