XXXXXXXXXXLa pigeonne, c'est une belle salope avec sa fidélité légendaire. Vas-y Coco, je te XXXXXXXchoisis, c'est toi qui me voleras dans les plumes ad vitam eternam. Elle tourne sur elle-même, XXXXXXXses petites pattes rouge vif tracent dans la poussière les messages secrets de l'Internationale XXXXXXXFéminine. Elle se dandine et roucoule, affiche son œil rond où ne luisent que des reflets, se tient XXXXXXXde profil pour te voir, pivote encore par le travail saccadé de ses longs doigts griffus sur le sol du XXXXXXXpigeonnier. Mon grand-père déjà était un coulonneux. Nous allions tous les deux tout au fond du XXXXXXXjardin distribuer les graines aux volatiles. L'odeur de la fiente, de la poussière, tout cela se mèle à XXXXXXXma mémoire imaginaire. L'appentis de béton, les grandes plaques grises où la mousse dessine XXXXXXXen tâches nuageuses des figures inventives, vertes et jaunes. Je te baisais dans l'appentis, cela XXXXXXXarrive plus tard, ta robe à pois dont le tissu fut si léger sur mon avant-bras. L'odeur si XXXXXXXparticulière de tes cheveux quand j'y plongeais les doigts, la main si pleine soudain de tes algues XXXXXXXbrunes, encore pourrais-je en ajouter à ces marines métaphores.
XXXXXXXXXXL'envol des pigeons dans la campagne. Le rythme de leurs ailes claquant dans l'air XXXXXXXavec un bruit de rituel. Le virage sur l'aile, on s'appuie sur le vent et la rapidité. Si peu de choses XXXXXXXbougent, hormis dans l'alentour, l'étrange sifflement de leur longue envolée. Un trait sur le soleil XXXXXXXet le colombophile déjà, laissant tomber la main qu'il portait en visière, s'en va à pas fourbus XXXXXXXramasser les paniers. Quelques retardaires refont un peu le tour avant de s'éloigner, ceux-là ne XXXXXXXseront pas c'est sûr, les vainqueurs du concours.
XXXXXXXXXXL'odeur de fiente et de poussière m'est même devenue comme un aphrodisiaque. Je XXXXXXXla hume longuement me souvenant encore de tes yeux égarés, de tes yeux de femelle inventant XXXXXXXle chemin des premiers incendies
XXXXXXXXXX[_OoOoh sauve-moi pensais-tu en insérant tes doigts dans mon épaule, sauve-moi],
XXXXXXXde tes yeux d'extra-lucide
XXXXXXXXXX[tu sais très bien ce qui arrive. Tu le sais déjà. Le ventre. Au loin du ventre, on te préviens
XXXXXXXXXX _emmène-moi dis-tu à présent, emmène-moi]
XXXXXXXtandis que ton souffle délicatement s'introduit dans mon oreille et le bruit des pigeons XXXXXXXpar-dessus qui accompagne ton émoi. Petites graines tombant en pluie dans les mangeoires XXXXXXXmétalliques et sonores.
XXXXXXXXXXC'est toi qui me volera dans les plumes ad vitam aeternam. Je te choisis. Voilà ce XXXXXXXqu'elle raconte la pigeonne dans cette danse intime au bord de la gouttière pendant que je passe, XXXXXXXtrois étages plus bas, armé d'un souvenir. Elle a élu son mâle. Celui qui volera près d'elle dans les XXXXXXXairs bleus et blancs. Celui qui veillera sous la lune afin que rien n'égratigne jamais la peau XXXXXXXdélicate de son sommeil. Celui à qui elle tendra régulièrement le croupion pour voir si toujours XXXXXXXcela fonctionne. Celui-là. Le seul qui jamais lui montera sur le dos, à peine trois secondes pour XXXXXXXle plaisir immense d'entendre leurs piaillements quand l'un ou l'autre rentrera lestés de sa XXXXXXXmoisson. Plus tard, pendant qu'en ce nichoir, il sera endormi de toute sa confiance, la pigeonne XXXXXXXglissera doucement, silencieusement, vers ce bellâtre près du coin dont le poitrail de lumières XXXXXXXvertes et bleues évoque en elle comme un envie de danse.
XXXXXXXXXXL'envol des pigeons dans la campagne. Le rythme de leurs ailes claquant dans l'air XXXXXXXavec un bruit de rituel. Le virage sur l'aile, on s'appuie sur le vent et la rapidité. Si peu de choses XXXXXXXbougent, hormis dans l'alentour, l'étrange sifflement de leur longue envolée. Un trait sur le soleil XXXXXXXet le colombophile déjà, laissant tomber la main qu'il portait en visière, s'en va à pas fourbus XXXXXXXramasser les paniers. Quelques retardaires refont un peu le tour avant de s'éloigner, ceux-là ne XXXXXXXseront pas c'est sûr, les vainqueurs du concours.
XXXXXXXXXXL'odeur de fiente et de poussière m'est même devenue comme un aphrodisiaque. Je XXXXXXXla hume longuement me souvenant encore de tes yeux égarés, de tes yeux de femelle inventant XXXXXXXle chemin des premiers incendies
XXXXXXXXXX[_OoOoh sauve-moi pensais-tu en insérant tes doigts dans mon épaule, sauve-moi],
XXXXXXXde tes yeux d'extra-lucide
XXXXXXXXXX[tu sais très bien ce qui arrive. Tu le sais déjà. Le ventre. Au loin du ventre, on te préviens
XXXXXXXXXX _emmène-moi dis-tu à présent, emmène-moi]
XXXXXXXtandis que ton souffle délicatement s'introduit dans mon oreille et le bruit des pigeons XXXXXXXpar-dessus qui accompagne ton émoi. Petites graines tombant en pluie dans les mangeoires XXXXXXXmétalliques et sonores.
XXXXXXXXXXC'est toi qui me volera dans les plumes ad vitam aeternam. Je te choisis. Voilà ce XXXXXXXqu'elle raconte la pigeonne dans cette danse intime au bord de la gouttière pendant que je passe, XXXXXXXtrois étages plus bas, armé d'un souvenir. Elle a élu son mâle. Celui qui volera près d'elle dans les XXXXXXXairs bleus et blancs. Celui qui veillera sous la lune afin que rien n'égratigne jamais la peau XXXXXXXdélicate de son sommeil. Celui à qui elle tendra régulièrement le croupion pour voir si toujours XXXXXXXcela fonctionne. Celui-là. Le seul qui jamais lui montera sur le dos, à peine trois secondes pour XXXXXXXle plaisir immense d'entendre leurs piaillements quand l'un ou l'autre rentrera lestés de sa XXXXXXXmoisson. Plus tard, pendant qu'en ce nichoir, il sera endormi de toute sa confiance, la pigeonne XXXXXXXglissera doucement, silencieusement, vers ce bellâtre près du coin dont le poitrail de lumières XXXXXXXvertes et bleues évoque en elle comme un envie de danse.
Note de fin spéciale pour Phil :
Le gangster menaçant : _il est dans l'coup ou il l'a dans l'cul ?
Le psy : _dans l'coup, je préfère. Enfin, c'est ce que moi je voterais…
(coup d'oeil sur sa gauche à De Niro) …bien sûr, si je pouvais voter.
[Dialogue de Mafia blues 2, la rechute]
Le gangster menaçant : _il est dans l'coup ou il l'a dans l'cul ?
Le psy : _dans l'coup, je préfère. Enfin, c'est ce que moi je voterais…
(coup d'oeil sur sa gauche à De Niro) …bien sûr, si je pouvais voter.
[Dialogue de Mafia blues 2, la rechute]