Fallez pas me provoquer inutilement avec ce Môssieur Marc Lévy. Puisqu'il est cité partout (avec Nothomb et Beigbeder, cherchez l'intrus !!!) dans la rubrique auteurs préférés (moi aussi, je ne pioche que parmi ceux que j'ai lus !!!), on y va, on le cite, l'écrivain :
XXXXXXXXXX«tous les rêves ont un prix !» p.84
[Ça démarre bien !]
XXXXXXXXXX«tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir, […] tout est possible» p.87
[combien j'ai payé ce livre, déjà ? Ah ouaih, vraiment, tout est possible !]
XXXXXXXXXX«Personne n'est propriétaire du bonheur, on a parfois la chance XXXXXXXXXXd'avoir un bail, et être locataire. Il faut être régulier sur le XXXXXXXXXXpaiement de ses loyers, on se fait exproprier très vite.» p.91
[C'est ça, tous les célibataires, dehors ! Les appartements seront désormais réservés aux couples amoureux ! Chouette, les loyers vont baisser !]
(Ça a son petit relent religieux ça ! Si tu travailles bien, D.ieu va te féliciter !!!)
XXXXXXXXXX«tu es là, tu existes, parce qu'un moment de toi,
XXXXXXXXXXc'est déjà immense.» p.216
[Autre version : "tu vis, tu respires, un souffle de toi, c'est déjà immense" (version soft et polie !) ou encore : "tu écris, tu vends, une phrase de toi, c'est déjà immense !"
XXXXXXXXXX«Hier est passé, demain n'existe pas encore, c'est aujourd'hui
XXXXXXXXXXqui compte, c'est le présent» p.216
[Là je suis d'accord ! Mais si demain n'existe pas, comment est possible la phrase ci-dessous ? Hein ?!?]
XXXXXXXXXX«Je pense à ces minutes présentes, elles sont éternelles.» p.226
[Vous connaissez ce film ou Bill Murray (je crois !) se réveille tous les matins pour vivre la même journée ? Non ? Moi, la prose de Marc Lévy, ça me fait ça ! C'est comme un collage de phrases à la con qu'il faut encore relire !]
XXXXXXXXXX«J'ai si peur, Arthur. J'ai si peur sans toi.
XXXXXXXXXXRetiens-moi encore un peu.» p.242
[C'est beau ! On dirait quand Arthur doit ouvrir la dernière boîte et qu'il fait suer tout le monde à faire semblant d'avoir peur pendant 107 ans ! "Retiens-moi encore un peu !" dit la candidate en larmes ! Z'avez remarqué, aussi, toujours au même moment du JEU (de cette émission, disons ! Eh ça existe en jeu de société ! Venez tous, on va jouer à "Les Boîtes", bin venez quoi !!), Arthur calme sa voix en vrai professionnel qu'il EST et là, hop !, il glisse une petite phrase sur les parents, la mère pour les filles ! Ou alors les grands-parents parce qu'il y aussi des candidats qui ont une vie difficile, il faut bien le dire ! "Alors, qu'est ce qu'elle dirait votre maman, si elle pouvait vous voir depuis là-haut" dit-il en désignant une rampe de projecteurs]
XXXXXXXXXX«Ce sont là des choses bien simples, parfois désuètes, mais ne XXXXXXXXXXlaisse pas les gens aigris, ou blasés dénaturer les instants XXXXXXXXXXmagiques pour celui qui sait les vivre. Ces moment-là portent
XXXXXXXXXXun nom : "l'émerveillement"» p. ??
[La pureté des sentiments = l'adolescence. Les aigris, les blasés = les adultes vus depuis l'adolescence (ne niez pas, je fus ados avant vous !). Avec ce shéma, on est sur du classique !]
Éditions Robert Laffond - Pocket - 2000 (dit Bébert dans l'métier !)
Si vous avez aimé Marc Lévy, vous aimerez "Dernier train pour l'amour" ICI <--- là, allez, cliques !
[Et si vous aimez les romans-photo (moi oui, pour rire !!!), jetez un œil sur ce blog]
[Sinon, aujourd'hui, j'ai regardé sur une carte pour apprendre
où se trouve le Zaïre. On y parle 221 langues pour 42,5 millions d'habitants !
Dont le Ngala, bien sûr !!! On a tort de ne pas s'intéresser, voyez-vous !]
où se trouve le Zaïre. On y parle 221 langues pour 42,5 millions d'habitants !
Dont le Ngala, bien sûr !!! On a tort de ne pas s'intéresser, voyez-vous !]
PAR EXEMPLE, ANDRZEJ STASIUK, Contes de Galicie, Christian Bourgois Editions
…Où ça commence, et quand ? Moi je me souviens d'elle quand elle avait seize ans et qu'elle portait une robe blanche juste au-dessus des genoux. Début juin, ses jambes étaient déjà bronzées. Peut-être parce que personne l'avait jamais vue en pantalon, alors que les filles à l'époque portaient que ça. On passait par ici, par la place du marché, pour aller dans les roseaux au bord de la rivière. Les garçons devant, les filles derrière, c'est toujours comme ça : elles voudraient bien, mais elles ont la trouille. C'était la seule qui n'avait pas peur. Je me rappelle quand une fois, au printemps, en mai je crois, alors que personne se baignait et que les gars restaient sur la rive à tremper pieds et hameçons, elle s'est déshabillée : elle a déboutonné un truc et sa robe est tombée, elle en est sortie, et puis elle est partie tranquillement vers la digue que les Allemands avaient construite pendant la guerre avec des dalles de tombes juives. Un silence total. Tout le monde tournait la tête pour voir. Non, elle n'était pas toute nue. Elle avait quelque chose sur elle, mais peut-être parce que le vent dispersait ses cheveux noirs, elle était comme nue. Un vrai silence… Elle a marché jusqu'au milieu de la digue. L'eau était verte, il avait dû pleuvoir la veille, elle lui arrivait jusqu'aux chevilles, plus haut, elle était bronzée comme si elle avait passé sa vie allongée au soleil. Elle a regardé les mecs comme pour se moquer d'eux, elle a pris appui sur ces dalles en pierre, et elle a sauté. Tête la première. Là-bas, c était pas profond. Juste après la digue, on voyait le fond avec des pierres plus grosses que des têtes de chevaux. Elle a quand même regagné la surface. Et quand elle est sortie de l'eau, toute mouillée, poisseuse, tout le monde a vu qu'elle avait ce dont les mecs rêvent la nuit. Elle brillait comme un serpent. Elle s'est rhabillée sans même regarder leurs mâchoires pendantes et elle est partie…
MARISKA
La chaleur rend les gens fous. Vous avez déjà vu les prés secs flamber au
mois d'août, quand le vent du sud répand du feu et qu'il n'y a plus que la terre
noire, de la poussière noire, des os d'oiseaux, et les squelettes des couleuvres
stupides sorties de sous la terre ? Quand on les prend dans la main, ils se
pulvérisent. Non, vous n'avez jamais vu ça, pourtant c'est comme ça que ça
devait être. De la chaleur, l'air comme un toit en zinc, et quand le vent
souffle, une seule allumette suffit. Ça devait être comme ça. C'était la nuit et
alors ? Je parle de la canicule, de la chaleur qui rentrait à l'intérieur de
leurs corps avec la vodka. Une seule allumette suffit, un seul mot. La vérité de
toutes façons, même si on avait été avec eux, impossible de la connaître……Où ça commence, et quand ? Moi je me souviens d'elle quand elle avait seize ans et qu'elle portait une robe blanche juste au-dessus des genoux. Début juin, ses jambes étaient déjà bronzées. Peut-être parce que personne l'avait jamais vue en pantalon, alors que les filles à l'époque portaient que ça. On passait par ici, par la place du marché, pour aller dans les roseaux au bord de la rivière. Les garçons devant, les filles derrière, c'est toujours comme ça : elles voudraient bien, mais elles ont la trouille. C'était la seule qui n'avait pas peur. Je me rappelle quand une fois, au printemps, en mai je crois, alors que personne se baignait et que les gars restaient sur la rive à tremper pieds et hameçons, elle s'est déshabillée : elle a déboutonné un truc et sa robe est tombée, elle en est sortie, et puis elle est partie tranquillement vers la digue que les Allemands avaient construite pendant la guerre avec des dalles de tombes juives. Un silence total. Tout le monde tournait la tête pour voir. Non, elle n'était pas toute nue. Elle avait quelque chose sur elle, mais peut-être parce que le vent dispersait ses cheveux noirs, elle était comme nue. Un vrai silence… Elle a marché jusqu'au milieu de la digue. L'eau était verte, il avait dû pleuvoir la veille, elle lui arrivait jusqu'aux chevilles, plus haut, elle était bronzée comme si elle avait passé sa vie allongée au soleil. Elle a regardé les mecs comme pour se moquer d'eux, elle a pris appui sur ces dalles en pierre, et elle a sauté. Tête la première. Là-bas, c était pas profond. Juste après la digue, on voyait le fond avec des pierres plus grosses que des têtes de chevaux. Elle a quand même regagné la surface. Et quand elle est sortie de l'eau, toute mouillée, poisseuse, tout le monde a vu qu'elle avait ce dont les mecs rêvent la nuit. Elle brillait comme un serpent. Elle s'est rhabillée sans même regarder leurs mâchoires pendantes et elle est partie…
[C'est quand même autre chose, non ? ALORS !]
Il ya plusieurs raisons à cela :
-la première est que je l'ai déjà vu. Il était avec sa copine, une nana qui avait l'âge d'être sa fille. Il avait l'allure de l'homme blasé. L'homme qui n'a pas le même regard que les autres, celui qui sent sur lui les yeux épatés de peuple.
-Deuxièmement je n'aime pas ce qu'il écrit. Etrange de placer cette raison en deuxième position je sais. Je n'aime pas ces histoires à l'eau de rose qui sont dignes de la saga du dimanche de M6. Je n'aime pas sa façon prétentieuse d'abuser des mots. De n'utiliser que leur côté esthétique, de les traiter en bêtes de foires. Je préfère que les mots soient en adéquation avec l'esprit. Je n'aime pas cette plume flasque qu'il utilise pour parler de l'amour. Je n'aime pas sa vision des choses. J'aime trop l'amour pour que les mots qu'il emploie pour le décrire me touchent.
Sa popularité tient du fait qu'il raconte des choses simples et émotionelles (mais au final dénuées d'intêret et déja vues, Et re-vues) en les masquant sous des mots qui lui donnent l'air d'un écrivain.
Mais il manque de folie, il manque de flamme, il manque de charme.
Ca n'est biensûr que mon opinion. Et je sais qu'autour de moi elle est loin d'être partagée.
Je revendique simplement ce fait des plus simples : JE N'AIME PAS MARC LEVY.