Jeudi 29 juin 2006 à 13:35



Il est 05:36 quand mon chat me réveille avec délicatesse.
Je lui ouvre la fenêtre et le soleil est déjà de sortie. Des dizaines d'oiseaux se saluent de vives voix.
Je me recouche et me rendors un peu mais ne sommeille que d'un oeil.

Il est 06:22 quand je me lève.
Je déploie mes 180 cm, mes 79 kilos jusqu'à la cuisine.
Je dose trois tasses à la cafetière pour le petit déjeuner, me prépare un expresso pour tout de suite.
Je mord dans une nectarine dont le gout d'été achève de réanimer les centaines de papilles de ma langue.
Je roule à peu près huit grammes de tabac dans ma cigarette. Je marche à pieds nus sur le sol pour ouvrir une à une les fenêtres, deux par deux les volets. Il règne une fraîcheur bienvenue, disons 19 degrès, sur mon torse dénudé.

Je prends quelques minutes pour fumer à la fenêtre. La cour en est encore au calme d'avant l'heure. Je compte cinq hirondelles dans les hauteurs du ciel, deux corbeaux sur l'antenne de l'immeuble là-bas, des dizaines de pigeons sur les toits.

Je jette un oeil aux vingt-trois mails de la nuit. On me propose d'acquérir pour 69,95 dollars de la grande Amérique, cinq pillules bleus et cinq pillules dorées (How much time does it take to work ? Take one tablet by mouth about 20 minutes to 40 minutes before you plan to have sex). Du bonheur sur commande en quelque sorte... Quelques messages personnels, quand même, qui me donnent un sourire grand comme ça... (ah ce lac suisse me tente !)

J'attrape la boîte de 500 grammes de mes Jordans Fruits Muesli (Moins de 3 % de M. G. flashotte en bleu au coin de l'emballage) et mes deux bols du petit-déjeuner. Quelques centilitres de lait à ajouter.

J'allume mon téléviseur de 36 centimètres. Je zappe en commençant par la Deux.
La Une n'a aucun intérêt, sauf à aimer avoir huit ans d'âge mental au lever du jour et, pour ce qui est de la soirée, de vouloir s'intéresser aux 2 ou 3 inconnus gagnant les quelques milliers d'euros qu'il manque à nos rêves. Je prend connaissance du monde, du moins ce qu'on m'en dit : deux enfants morts, des petites filles évidemment, cinq mille soldats s'avancent dans un pays qui ne nait toujours pas, 70 % d'audience (avec une pointe à 85,3 % à 22h49 pour le troisème but), vingt-trois joueurs et des ballons, deux euros et cinquante centimes de plus à la fin du mois...

Mon chat rentre de son tour du monde, je lui sers deux cuillerées de bouchées en sauce.
Tandis qu'il mange, je le caresse avec de l'amour plein les doigts, la main messagère du coeur.
Ce matin, je mesure mon bonheur...





Jeudi 29 juin 2006 à 12:21



Le domaine qui nous contient change de nom.

Je me demande où sont passés les "b0ys" qui gardaient les "c0ws"...


Mercredi 28 juin 2006 à 23:31




Je n'ai pas toujours eu peur des aiguilles. Il fut un temps où je mettais des lunettes de soleil a mon ours. Et où je le filmais rencontrant la tortue, assis sur la pelouse. Je filmais en super-huit avec contre la joue le cliquetis que font les dents de plastique attrapant les encoches du film. De la vie qui passait, que je retenais un peu. Je filmais les poules tandis que je les poursuivais et qu'elles fuyaient caquetantes et furieuses. Parfois des gens passaient dans le champ et la pellicule les notait sous forme d'ombres mouvantes placées dans cet espace exact où ne vont pas nos regards : le lointain.

J'étais alors enfant et n'avais pour avenir que de vivre l'instant. Je n'avais pour ainsi dire aucun avenir. La vie était un acte au présent et demain, le grand demain dont on parlait plus haut, ce demain-là était aussi loin qu'une cerise pour la main.
Les aiguilles des horloges tournaient comme des bêtes paisibles au mur de la cuisine. Elles ne me faisaient pas peur.

Ces jour-ci, je les vois s'amuser pareil, sourire et courir pour des ballons donnés, pour des ballons perdus. Je les vois marquer des buts d'enfants avec des coeurs de copains et celui-la, quand je le vois, copain de tous, comme le petit dernier de la bande qu'on protège pour que personne ne l'embete, quand je le vois tirer comme ça, je me dis que, vraiment, Ribery a l'avenir d'un enfant...
Le foot, c'est l'enfance des hommes...



Mercredi 28 juin 2006 à 17:16





INVASION :
ILS sont partout
et ont commencé à diriger le monde



AUJOURD'HUI, LE DEUX, COMME DANS : "ETRE DEUX" PAR EXEMPLE
VOIR ICI :
(http://www.reunion.iufm.fr/Recherche/IREM/histoire/dictionnaire.htm#d) Ah c'etait bien quand on pouvait copier et coller des liens !!! Y'a un truc qui coince encore !!!
                                                                                                                                       
Dès bientôt, le trois si évolué...

Mercredi 28 juin 2006 à 10:50

Une petite chanson qui rend heureux, qui nous trotte dans la tête toute la journée. Un truc qui nous protège de la grisaille du monde, qui fait tout prendre du bon côté de l'arc-en-ciel...

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