Samedi 1er juillet 2006 à 15:23

Je ne suis pas une STAR

Je ne m'inquiète pas des stats de mon blog au saut du lit  [Alors, combien tu as fais ce matin ?],
Je me dis juste ceci : trente-trois visiteurs ont battu des cils pour moi. Et en battements de
coeur et en sourires, combien ça pèse un coup de cil ?

Samedi 1er juillet 2006 à 8:53

Les mails du matin, la journée commence bien !!! :-)




                                          Elle écrit : "Être amoureux, c'est être dépendant".
                                          Je vois qu'elle a déjà commencé
                                    
  
son petit chemin de ver, creusant dans la grande pomme !



                                                        [Apprendre, c'est creuser soi-même son propre labyrinthe]
                                                                                                                      nous dit Cornélius Castoriadis
  
                                                                                              > écoutez-le ici <                    
                                                                                                               Mon conseil : 20-La_Liberté-Cornélius_Castoriadis.ogg


Mais comme elle a raison, déjà !
Je lui donne alors à lire, ce TRUC écrit auparavant, alors que ma vie venait de changer à nouveau de chemin :





XXXXXXXIl ne pouvait être question ni de sauver le monde, ni de se sauver soi-même. De
XXXXXXXsurvivre à ce grand nous dans lequel nous avions vécu toi et moi. Est-ce qu'on sait XXXXXXXce qu'il y a de conscience dans l'état amoureux ? Je veux dire tout cet imaginaire, le XXXXXXXdébordement du désir sur la réalité, nous rend-il conscient ou non du présent? XXXXXXXOu bien vit-on l'amour comme une passerelle infinie entre ce nous-même et cet autre XXXXXXXque nous, substance in-déterminée mais présente, sorte d'ectoplasme envahissant. XXXXXXXComment alors, ayant trouvé matière à ce substrat, ayant donné forme à cette moelle, XXXXXXXeussions-nous pu accepter de ne redevenir que toi et moi, l'un et l'autre XXXXXXXveux-je dire, séparés, indépendants, autonomes et seuls ? Comment eussions-nous pu XXXXXXXretourner à nos limites humaines ?
XXXXXXXIl ne pouvait être question d'accepter cette coupe sombre à nos orées, d'entendre la faux XXXXXXXtailler au-dedans même de nos sentiments, de nos perceptions. Il ne pouvait être XXXXXXXquestion de se laisser réduire à ce moins de nous-mêmes que le présent offrait.
XXXXXXXIl persistait au creux de mes bras, sur les parcelles de mon épiderme, sur chacun de XXXXXXXmes follicules pileux, sur les vaisseaux de ma rétine, à l'extrémité de mes doigts, sur XXXXXXXmes papilles, au cœur de mes globules rouges et jusque dans l'inertie de mon sexe, le XXXXXXXsouvenir de toi. Tu avais été cette substance avec laquelle mon organisme avait vécu XXXXXXXet respiré, avait ri, joui, pleuré. Tu avais été le suc coulant en mes veines, dans ma XXXXXXXgorge, sur ma langue. Je t'avais regardée, respirée, léchée, bue et il ne pouvait être XXXXXXXquestion de survivre sans cet aliment. Il ne pouvait être question d'accepter ce régime…
XXXXXXXPartie, partie, partie…
XXXXXXXTu avais emmené couleurs et rire. Tu avais emmené avec toi ce nous où je vivais. XXXXXXXTout semblait si nouveau maintenant mais tout semblait si fade. Tout avait changé de XXXXXXXmesure, le moindre geste se chargeait de pesanteur, ouvrir les yeux, se lever et marcher. XXXXXXXEtre debout, se laver, manger, tout avait un poids différent, se tachait de douleur. XXXXXXXXTout apparaissait comme un dessin au large trait noir, à XXXXXXXXplat, sur du papier bistre.
XXXXXXXX
XXXXXXXBien sûr que l'arène était là et que le combat reprendrait. Bien sûr que le manque allait XXXXXXXs'estomper, s'effacer. Bien sûr qu'on apprendrait à vivre sans ce miracle de  XXXXXXXla substance. Je reviendrais seul à ce moi-seul où je vivais avant. Je retrouverais  XXXXXXXmes habitudes, mes horizons, mes propres limites. Je marcherais à nouveau dans la XXXXXXXcampagne, dans les fourrés. J'écorcherais un peu de ma peau à leurs épines. Et voyant XXXXXXXla déchirure à la surface, la chair ouverte et rose. Le sang que je ramasserais, qui XXXXXXXs'écoulait déjà, que je ramasserais au bout de mon index pour le porter à ma langue, XXXXXXXque je ramasserais pour le lécher et offrir à mes papilles, ce goût suave de méthadone...





En réalité, j'ai compris d'autres choses depuis : la substance est en nous, seulement EN NOUS

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