Samedi 1er juillet 2006 à 18:50



Elle est passée, ce matin pour le petit déjeuner. Un plaisir qu'on partage, parfois.
Elle est souriante cette fois, c'est tellement mieux.
Elle m'offre une affiche, l'expo vue hier soir, ça lui a plu visiblement.

Elle repasse en debut d'après-midi, n'a plus le moral.
Bin, qu'est-ce qui se passe, alors ?
Café, papotte, papotte...
Je pense qu'elle va un peu mieux maintenant, j'espère.

La vie c'est de la calligraphie en plein et en délié,
ça dépend surtout de la position du pinceau...

Merci Monika pour cette affiche !!!


Hassan Massoudy du 21 au 30 juin (10h-12h - 13h30-18h)
La Tour de la Défense à Villemur sur Tarn (31)



[Sinon, j'ai aussi échangé des sourires avec une petite fille
aux grands yeux dans un supermarché, rayon céréales,
ça dure pas longtemps tout ça,
mais ce sont des petits plaisirs importants.
La vie, c'est que des p'tits moments qui se suivent comme ils peuvent...]

Samedi 1er juillet 2006 à 15:23

Je ne suis pas une STAR

Je ne m'inquiète pas des stats de mon blog au saut du lit  [Alors, combien tu as fais ce matin ?],
Je me dis juste ceci : trente-trois visiteurs ont battu des cils pour moi. Et en battements de
coeur et en sourires, combien ça pèse un coup de cil ?

Samedi 1er juillet 2006 à 8:53

Les mails du matin, la journée commence bien !!! :-)




                                          Elle écrit : "Être amoureux, c'est être dépendant".
                                          Je vois qu'elle a déjà commencé
                                    
  
son petit chemin de ver, creusant dans la grande pomme !



                                                        [Apprendre, c'est creuser soi-même son propre labyrinthe]
                                                                                                                      nous dit Cornélius Castoriadis
  
                                                                                              > écoutez-le ici <                    
                                                                                                               Mon conseil : 20-La_Liberté-Cornélius_Castoriadis.ogg


Mais comme elle a raison, déjà !
Je lui donne alors à lire, ce TRUC écrit auparavant, alors que ma vie venait de changer à nouveau de chemin :





XXXXXXXIl ne pouvait être question ni de sauver le monde, ni de se sauver soi-même. De
XXXXXXXsurvivre à ce grand nous dans lequel nous avions vécu toi et moi. Est-ce qu'on sait XXXXXXXce qu'il y a de conscience dans l'état amoureux ? Je veux dire tout cet imaginaire, le XXXXXXXdébordement du désir sur la réalité, nous rend-il conscient ou non du présent? XXXXXXXOu bien vit-on l'amour comme une passerelle infinie entre ce nous-même et cet autre XXXXXXXque nous, substance in-déterminée mais présente, sorte d'ectoplasme envahissant. XXXXXXXComment alors, ayant trouvé matière à ce substrat, ayant donné forme à cette moelle, XXXXXXXeussions-nous pu accepter de ne redevenir que toi et moi, l'un et l'autre XXXXXXXveux-je dire, séparés, indépendants, autonomes et seuls ? Comment eussions-nous pu XXXXXXXretourner à nos limites humaines ?
XXXXXXXIl ne pouvait être question d'accepter cette coupe sombre à nos orées, d'entendre la faux XXXXXXXtailler au-dedans même de nos sentiments, de nos perceptions. Il ne pouvait être XXXXXXXquestion de se laisser réduire à ce moins de nous-mêmes que le présent offrait.
XXXXXXXIl persistait au creux de mes bras, sur les parcelles de mon épiderme, sur chacun de XXXXXXXmes follicules pileux, sur les vaisseaux de ma rétine, à l'extrémité de mes doigts, sur XXXXXXXmes papilles, au cœur de mes globules rouges et jusque dans l'inertie de mon sexe, le XXXXXXXsouvenir de toi. Tu avais été cette substance avec laquelle mon organisme avait vécu XXXXXXXet respiré, avait ri, joui, pleuré. Tu avais été le suc coulant en mes veines, dans ma XXXXXXXgorge, sur ma langue. Je t'avais regardée, respirée, léchée, bue et il ne pouvait être XXXXXXXquestion de survivre sans cet aliment. Il ne pouvait être question d'accepter ce régime…
XXXXXXXPartie, partie, partie…
XXXXXXXTu avais emmené couleurs et rire. Tu avais emmené avec toi ce nous où je vivais. XXXXXXXTout semblait si nouveau maintenant mais tout semblait si fade. Tout avait changé de XXXXXXXmesure, le moindre geste se chargeait de pesanteur, ouvrir les yeux, se lever et marcher. XXXXXXXEtre debout, se laver, manger, tout avait un poids différent, se tachait de douleur. XXXXXXXXTout apparaissait comme un dessin au large trait noir, à XXXXXXXXplat, sur du papier bistre.
XXXXXXXX
XXXXXXXBien sûr que l'arène était là et que le combat reprendrait. Bien sûr que le manque allait XXXXXXXs'estomper, s'effacer. Bien sûr qu'on apprendrait à vivre sans ce miracle de  XXXXXXXla substance. Je reviendrais seul à ce moi-seul où je vivais avant. Je retrouverais  XXXXXXXmes habitudes, mes horizons, mes propres limites. Je marcherais à nouveau dans la XXXXXXXcampagne, dans les fourrés. J'écorcherais un peu de ma peau à leurs épines. Et voyant XXXXXXXla déchirure à la surface, la chair ouverte et rose. Le sang que je ramasserais, qui XXXXXXXs'écoulait déjà, que je ramasserais au bout de mon index pour le porter à ma langue, XXXXXXXque je ramasserais pour le lécher et offrir à mes papilles, ce goût suave de méthadone...





En réalité, j'ai compris d'autres choses depuis : la substance est en nous, seulement EN NOUS

Mardi 27 juin 2006 à 16:23



Aujourd'hui, il fait un temps de parc et de jardin, un temps de pelouse amoureuse des peaux. Les fourmis sont de sorties, affairées à leurs petites vie de fourmis. Les papillons revisitent leurs amies fleuries de neuf pour l'occasion. Elle est apparue toute fraîche au seuil de la salle de bain, m'a regardé et m'a demandé :
- Est ce que je te plais ? avec un sourire qui disait autre chose.
Elle avait mis sa beauté des grands jours et la robe blanche que j'aime bien. Elle avait de tout petits cheveux sur la nuque qui m'envoyaient des signes, je les ai embrassé pour les en remercier. J'ai senti ses frissons et entendu son rire et ça m'a fait quelque chose dedans.
On a fouillé dans le frigo, attrapé le rosé frais, le saucisson, le bocal de cornichons. On a entassé tout ça dans le grand sac à fleurs. On a ramassé le vieux plaid du canapé bleu, celui qui connait les secrets de ma vie secrète, tout ma vie dans un bout de tissu !, et on l'a ajouté par dessus le reste.
Dehors, ça piquait les yeux de lumière et ça frottait la peau de chaleur. On a remué nos tongues jusqu'à la boulangerie, hésité à cause de l'odeur qui rendait tout tentant, puis on s'est décidé pour un gros pain farineux avec des tas de graine dedans qui nous feraient du bien, comme nous a dit la boulangère qui doit s'y connaitre, quand même, et puis chacun sa tartelette au citron, juste pour le plaisir sucré.
On a marché tranquille jusqu'au parc, on se souriait tout le temps comme des imbéciles, elle s'arrêtait parfois devant une vitrine et ma main libre alors se remplissait de ses formes délicates. Elle posait un peu de son omoplate sur mon torse, basculait la tête en arrière et m'offrait alors l'occasion de retrouver ses lèvres fraîches. Comment font les filles pour avoir les lèvres fraîches en été me demandais-je. Encore un mystère...
On s'est posé à l'ombre d'un tilleul, non c'est un charme dit-elle et je lui ai donné raison parce qu'on s'en foutait, on voulait juste profiter de l'ombre, mais je tiens à dire que c'était bien un tilleul. On a étalé le plaid, déposé le pique-nique dans un coin et on s'est étendu là. J'étais de tout mon long. Le vent léger sur ma peau me donnait les limites exactes de mon torse nu, les yeux scrutant la vie secrète du gazon. Elle avait posé sa tête sur mon ventre, je la sentais respirer doucement, un rythme qui donnait du goût à la vie, du goût au présent, quelque chose de rassurant...
On est resté là,
comme ça,
un long moment,
chacun à absorber
sa dose personnelle
de bonheur... dans la présence de l'autre

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